Analyser des renseignements à l’échelle mondiale

À Nashville (Tennessee), Jennifer Johnstone, présidente de l'IALEIA, souhaitera la bienvenue aux membres de la conférence de 2011.

Nommée à la barre de l'International Association of Law Enforcement Intelligence Analysts (IALEIA) il y a quatre ans, une première pour un Canadien, la m.c. Jennifer Johnstone aide à façonner le domaine de l'analyse de renseignements partout dans le monde.

La GRC, où elle travaille depuis 2001, était un choix naturel pour cette experte en renseignements qui vient d'une famille dont les membres travaillent dans l'application de la loi et la sécurité publique. « Je travaillais à l'ASFC [depuis 1993] en tant qu'inspectrice des douanes et analyste de renseignements quand j'ai été affectée à une opération policière conjuguée sur le tabac au Quartier général de la GRC [C.-B.], explique-t-elle. L'idée de travailler sur divers dossiers à tous les niveaux de l'application de la loi était attirante, donc quand la GRC m'a approchée, j'ai accepté. »

Comme analyste criminelle, analyste stratégique ou analyste de renseignements, elle a passé plus de 20 ans à affiner ses compétences analytiques. Elle est actuellement affectée aux Crimes graves et Crime organisé de la Police fédérale de la GRC (C.-B.) et entame son deuxième mandat (bénévolement) à titre de présidente de l'IALEIA. Plus grand regroupement professionnel d'analystes de renseignements dans le monde, l'IALEIA vise à faire avancer les normes de professionnalisme dans le domaine.

« Un des prix dont je suis vraiment fière vient de la Police nationale de Colombie et de la communauté policière du renseignement de l'Amérique latine et des Caraïbes, dit-elle. Ils ont reconnu mes efforts pour favoriser la profession d'analyste de renseignements en Amérique centrale et du Sud. » Elle ajoute que l'IALEIA réalise des percées considérables là-bas, où une telle organisation est plus que nécessaire en matière de professionnalisme et de normes.

Considérée comme étant une experte par le Criminal Intelligence Coordinating Council (CICC – formé de dirigeants américains du renseignement venant d'organismes fédéraux, étatiques et municipaux : FBI, DEA, ATF et DHS), elle est le seul membre non américain et la seule femme à y siéger. Le CICC, spécialisé dans la répression axée sur le renseignement, a pour but d'accroître l'échange de renseignements et d'élaborer des pratiques exemplaires internationales.

Celle qui travaille à la création d'un réseau mondial du renseignement se rappelle qu'elle avait l'habitude de faire des diagrammes sur des tableaux de papier. « Les progrès dans les logiciels de diagramme et de cartographie et les programmes de triage et de compilation des métadonnées sont incroyables », dit-elle. On offre aussi plus de programmes de baccalauréat et de maîtrise pour les analystes.

Mme Johnstone ne rate jamais une occasion de se perfectionner; elle est actuellement en congé afin de terminer sa maîtrise en études de renseignements. Pendant ce temps, elle a été engagée comme experte internationale en analyse de renseignements criminels par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Instructrice certifiée, elle a aidé à élaborer un cours de base sur l'analyse de renseignements pour l'IALEIA qu'elle a donné dans des villes américaines et en Bulgarie, et elle revient tout juste d'Ukraine où elle a enseigné à des analystes par l'entremise de l'OSCE.

Elle a hâte de revenir à la GRC l'an prochain après avoir terminé sa maîtrise et se dit très chanceuse d'avoir travaillé avec des personnes extraordinaires et des dirigeants incroyables.

« De mes voyages partout dans le monde, je retire que la GRC est un bon endroit où travailler, dit-elle. J'entrevois un avenir où plus de femmes occupent des rôles de leader à la GRC. »

Lisez les articles intitulés « Gros plan », « Premières féminines » et « Voici la Troupe 17 »

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