Politique de la GRC sur la consommation de substances en milieu de travail
La politique de la GRC sur la consommation de substances entre en vigueur le 17 octobre 2018. Tous les employés de la GRC doivent être aptes à remplir leurs fonctions lorsqu'ils se présentent au travail, ce qui signifie notamment qu'ils ne doivent pas avoir les facultés affaiblies par l'alcool ou la drogue. La politique reflète l'obligation de diligence de la GRC envers ses membres et les collectivités qu'elle sert.
Postes critiques pour la sécurité
Un poste critique pour la sécurité est un poste qu'occupe l'employé qui participe à une opération de la GRC ou qui joue un rôle de soutien opérationnel et dans le cadre duquel l'affaiblissement de ses facultés peut occasionner :
- un accident grave, une blessure, un décès ou un incident touchant la santé ou la sécurité des employés, de la population ou du milieu de travail
- la prise de mauvaises décisions, ce qui peut se traduire par une intervention inadéquate ou par l'omission d'intervenir dans une situation d'urgence
L'employé qui occupe un poste critique pour la sécurité doit s'abstenir de consommer du cannabis à des fins non médicales durant les 28 jours précédant son retour au travail. On considère que tout membre régulier (policier) de la GRC assumant des fonctions opérationnelles occupe un poste critique pour la sécurité.
Pourquoi traiter le cannabis différemment de l'alcool?
Pour rédiger sa politique, la GRC s'est appuyée sur de récentes données scientifiques disponibles concernant les effets du cannabis sur les facultés, notamment des renseignements diffusés par le gouvernement du Canada. Les scientifiques ont montré que les effets du cannabis peuvent persister après la consommation initiale et qu'on n'a pas encore pu établir une limite claire à la consommation sécuritaire de cannabis ni mesurer le degré auquel la consommation de cannabis nuit au rendement. En ce moment, sans données scientifiques confirmées sur l'effet du cannabis sur les facultés, la GRC adopte une politique prudente afin d'assurer le maintien de la sécurité du public et de ses employés en tout temps. Les employés de la GRC ne feront pas l'objet de tests de dépistage aléatoire.
Le contexte opérationnel particulier de la GRC
Afin de prendre une décision concernant cette politique, la GRC a passé en revue tous les aspects de ses opérations. En tant que premier intervenant, la GRC agit dans un environnement opérationnel particulier : ses employés travaillent en milieu rural et dans des secteurs isolés à l'échelle du pays, et peuvent être appelés à se présenter au travail en tout temps. La GRC a à coeur de maintenir la sécurité de ses 18 000 agents de police ainsi que celle du public dans les quelque 700 collectivités qu'elle sert. Elle répond à quelque 2,7 millions de demandes d'intervention du public en moyenne par année.
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