Un homme de 20 ans de Yellowknife a été condamné à cinq ans de prison par la Cour suprême des Territoires du Nord‑Ouest le 6 novembre 2023, après avoir plaidé coupable à des accusations de transmission de pornographie juvénile, de possession de pornographie juvénile et d'extorsion entre septembre 2021 et avril 2022.
En 2021, Chase Straker, âgé de 18 et 19 ans au moment des infractions, a attiré l'attention du Groupe de la lutte contre l'exploitation des enfants sur Internet (GLEEI) des Territoires du Nord‑Ouest à deux reprises pour des infractions de pornographie juvénile (matériel d'exploitation sexuelle d'enfants ou MESE). M. Straker a utilisé une application de médias sociaux pour transmettre du MESE et un service de stockage en nuage pour sauvegarder une partie du matériel.
En avril 2022, le GLEEI des T.N.‑O., avec l'aide du Détachement de Yellowknife, a exécuté un mandat de perquisition à la résidence de M. Straker, ce qui a mené à la découverte de MESE sur deux de ses téléphones cellulaires, qui avaient été saisis. Le GLEEI a également localisé des conversations sexualisées entre M. Straker et des jeunes de moins de 18 ans. L'une des jeunes, une Américaine de 15 ans, a été contrainte d'envoyer des images et des vidéos sexuelles qui ont ensuite été utilisées contre elle dans le but de l'extorquer pour obtenir plus de matériel. M. Straker a menacé de distribuer les images et les vidéos, y compris de les envoyer à la mère de la jeune fille.
Le MESE et les conversations sur les téléphones de M. Straker ont été repérés grâce à un examen et à une analyse judiciaires. Le MESE contenait des images et des vidéos d'enfants prépubères et d'adolescents pubères. Ces types d'enquêtes sont souvent complexes et de longue durée, s'étendant sur plusieurs mois ou années et nécessitant une enquête par des policiers expérimentés du GLEEI. Avec l'aide du Centre canadien de protection de l'enfance (CCPE), des déclarations des victimes et des déclarations au nom d'une collectivité ont été lues pendant la détermination de la peine le 6 novembre.
Le CCPE est un organisme de bienfaisance national qui se consacre à la sécurité individuelle de tous les enfants. En plus de plusieurs autres services, il a créé des services de soutien pour les victimes d'exploitation en ligne. Le CCPE a appris, par l'intermédiaire de Cyberaide.ca et d'autres initiatives, que le MESE a non seulement une incidence directe sur les survivants, mais qu'il modifie aussi radicalement la vie de leurs parents. Le lien entre la production, l'accès, la possession et la transmission de MESE et le tort causé aux enfants sont sans fin. Les survivants de la pornographie juvénile vivent avec un traumatisme pour le reste de leur vie, car ils redeviennent des victimes chaque fois qu'un criminel accède au matériel, le possède et le transmet après sa production. Ils vivent souvent leur vie dans la crainte constante des criminels qui ont vu le MESE, qui les reconnaissent, qui tentent de communiquer avec eux et, dans certains cas, qui les harcèlent, eux ou leur famille. Veuillez visiter le site www.protegeonsnosenfants.ca pour en savoir plus sur la façon de soutenir le travail important que fait le CCPE, ainsi que pour vous renseigner, vous sensibiliser et acquérir des connaissances sur la question de l'exploitation sexuelle des enfants et de l'exploitation en ligne afin d'aider à protéger les enfants.
En plus de la peine d'emprisonnement de cinq ans, M. Straker a reçu une ordonnance d'interdiction de 10 ans assortie de plusieurs conditions, dont le fait de ne pas s'approcher des parcs publics, des terrains de jeux et des lieux où la présence de personnes de moins de 16 ans est attendue. Il n'est pas autorisé à être seul en présence d'une personne de moins de 16 ans sans qu'un autre adulte au fait de ses condamnations soit présent. Il est interdit à M. Straker d'être employé ou bénévole à un poste qui implique d'être en situation de confiance avec des adolescents de moins de 16 ans et il lui est interdit d'avoir un profil sur les médias sociaux, sauf à des fins professionnelles. Il lui est interdit de communiquer en ligne avec toute personne de moins de 16 ans et il sera inscrit au registre des délinquants sexuels pendant 20 ans après sa libération.