La GRC cherche des réponses pour Brent et Leona

19 avril 2022
Première Nation de Northlands Denesuline (Lac Brochet) (Manitoba)

Communiqué de presse

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Brent Denechezhe
Leona Tssessaze

Le 9 septembre 2021, alors que les flammes embrasaient le ciel matinal du territoire de la Première Nation des Dénés des terres septentrionales, la collectivité était prise de panique. Une maison était en feu et on croyait que deux personnes se trouvaient toujours à l'intérieur. Lorsque l'incendie a été éteint, les vies de Veronique Denechezhe, d'Ellen Tssessaze et de leurs familles ont été anéanties.

Le fils de Veronique, Brent Denechezhe, 31 ans, et la fille d'Ellen, Leona Tssessaze, 24 ans, ont perdu la vie dans l'incendie résidentiel. La GRC a qualifié leurs décès d'homicide. Les deux mères ne pouvaient pas comprendre ce qui était arrivé à leurs enfants; elles ne comprenaient pas pourquoi quelqu'un voudrait leur faire du mal, mais surtout, elles ne savaient pas ce qu'elles étaient censées faire par la suite.

« J'ai du mal avec mon deuil, confie Veronique. J'ai beaucoup trop de questions. Que s'est‑il passé? A‑t‑il souffert? Ont‑ils essayé de fuir? Si j'avais été là, les choses auraient‑elles été différentes? »

Veronique travaillait à l'extérieur de la collectivité lorsque son fils est décédé. Maintenant, elle ne se voit pas y habiter de nouveau.

« La personne qui a fait ça à Brent et Leona, qui a tué mon fils, est encore là. Elle habite toujours là. Je ne peux pas être dans la collectivité et souhaiter sans le savoir une bonne journée à la personne qui a tué mon enfant chéri. »

Ellen convient que le fait de ne pas savoir ce qui s'est produit cette nuit‑là l'empêche de faire le deuil de sa fille comme il se doit.

« Tout ce que je peux faire, c'est me souvenir d'elle, dit Ellen. Elle était si gentille et aimable. Leona faisait partie de cette collectivité – elle aimait aller à la pêche et faire du camping en plein air et de la motoneige t. Elle était également une très bonne cuisinière et aimait faire de la pâtisserie. Ce qui me manque le plus, c'est d'être allongée à ses côtés sur son lit, à nous détendre et à discuter, simplement. »

Ce qui a aidé Ellen à surmonter la situation, c'est de travailler et de se tenir occupée. Ses trois autres enfants lui ont aussi d'un grand secours. « Mes enfants me permettent de tenir le coup. Ils sont ma force », dit-elle.

Les membres de la famille de Leona ont beaucoup souffert de cette perte. Son frère de deux ans regarde sa photo et ignore pourquoi elle ne rentre pas à la maison. Son neveu de quatre ans ne veut toujours pas parler d'elle. Sa sœur de douze ans passe beaucoup de temps seule; elle tente de cacher à sa mère qu'elle pleure.

« Je ne comprends pas pourquoi un tel incident devait se produire, dit Ellen, incrédule. Je continue à me demander pourquoi. La personne qui a commis cet acte doit se manifester. Je vous en prie, manifestez‑vous. Si vous savez quelque chose, aidez‑nous, s'il vous plaît. Aidez nos familles. Faites‑le pour Leona et Brent. »

Comme on ignore ce qui s'est passé, il est très difficile d'expliquer aux enfants qui sont restés derrière pourquoi leur sœur ou leur père ne rentre pas à la maison. Brent avait deux enfants. Veronique a du mal à leur faire comprendre que leur père est décédé.

« Ses filles étaient tout pour lui, dit Veronique. Mon fils était un excellent père. Comment explique‑t‑on à ses filles qu'il nous a quittés? Cet homme qui aimait les sports, qui était réservé, mais qui ne cessait jamais de parler une fois qu'on apprenait à le connaître, comment explique‑t‑on à ses filles qu'il ne sera plus là pour les serrer dans ses bras? Que se passera‑t‑il lorsqu'elles découvriront que quelqu'un a pris la décision de leur enlever leur père? Que se passera‑t‑il lorsqu'elles découvriront que quelqu'un au sein de leur collectivité a tué leur père et que personne n'a rien dit? »

Pour Ellen et Veronique, l'idée que quelqu'un au sein de leur collectivité soit capable d'enlever une vie et demeure en liberté est effrayante. Elles ne veulent pas qu'une autre famille vive leur cauchemar.

« Je vous en prie, manifestez‑vous, plaide Ellen, très doucement, le regard tourné vers le sol. Pour Leona. Pour Brent. Pour nous. Pour la collectivité. Il faut que quelqu'un se manifeste. »

Les enquêteurs des Services des crimes majeurs de la GRC enquêtent activement sur l'homicide de Brent et de Leona. Ils invitent toute personne qui possède des renseignements à communiquer avec la ligne d'information de la GRC au 431‑489‑8551. Pour garder l'anonymat, vous pouvez communiquer avec Échec au crime au 1‑800‑222‑8477 ou faire un signalement en ligne à l'adresse www.manitobacrimestoppers.com (en anglais seulement).

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