Déclaration concernant l’enquête sur le pensionnat autochtone de Fort Alexander

27 juillet 2021
Winnipeg (Manitoba)

Communiqué de presse

La GRC a comme pratique de ne pas discuter d'enquêtes en cours. Le Winnipeg Free Press a posé des questions sur cette enquête au Bureau des relations avec les médias de la GRC. Compte tenu des nombreuses personnes touchées par cette enquête et des vastes implications sociales, nous avons déterminé qu'il est dans l'intérêt public de fournir le plus de renseignements possible au sujet de l'enquête en cours. Ces renseignements ont été d'abord fournis au journaliste qui avait posé des questions, puis aux médias de notre liste de distribution, et ensuite affichés sur le site Web et le compte Twitter de la GRC du Manitoba.

Bien que nous apprécions le travail important qu'accomplissent les journalistes qui couvrent cette affaire, nous rappelons à tous de prendre en considération les sentiments des victimes qui pourraient avoir de la difficulté à revivre ces évènements. Ces personnes pourraient être traumatisées davantage lorsque ces évènements seront rendus publics et lorsqu'elles seront contactées par les médias.

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En février 2010, le Groupe des crimes majeurs de la GRC du Manitoba a lancé une enquête probante à la suite d'allégations de violence sexuelle au pensionnat autochtone de Fort Alexander. Une enquête probante consiste à recueillir des renseignements pour déterminer la nature et l'envergure des évènements.

Compte tenu de la nature historique des allégations, les enquêteurs de la GRC se sont rendus à Ottawa pour effectuer une analyse détaillée des archives sur le pensionnat autochtone de Fort Alexander afin d'identifier toutes les personnes concernées. Les enquêteurs ont aussi consulté des milliers de documents, notamment des listes d'élèves et d'employés et des relevés trimestriels, aux Archives du Manitoba pour recueillir d'autres renseignements historiques. Après avoir compilé toutes ces données, les enquêteurs ont élaboré un plan d'enquête afin d'interroger les personnes dont les noms figuraient dans ces documents ainsi que les résidents du secteur de Powerview/Fort Alexander, où le pensionnat était situé.

Les policiers ont communiqué avec plus de 700 personnes en Amérique du Nord dans le cadre de cette enquête afin de trouver toutes les victimes et tous les témoins potentiels. À la suite de ces entrevues et du traitement des données, une enquête criminelle a été lancée en 2011 pendant laquelle les enquêteurs ont obtenu 75 déclarations officielles de la part de victimes et de témoins.

Les enquêteurs ont travaillé sans relâche pendant plusieurs années durant cette enquête de grande envergure. Jusqu'à présent, plus de 680 tâches d'enquête ont été planifiées et exécutées et plus de 80 enquêteurs de la GRC ont participé à cette enquête. Les enquêteurs collaborent avec les dirigeants des Premières Nations du Manitoba, dont les grands chefs de l'Assemblée des chefs du Manitoba et la Southern Chiefs' Organization. Ils ont aussi rencontré le chef et le conseil de bande de la Première Nation de Sagkeeng, qui est la communauté la plus touchée par cette enquête.

À l'issue de cette enquête complexe, la GRC a transmis son dossier d'enquête du tribunal au service des poursuites pour que ce dernier l'examine et fournisse des conseils sur le port d'accusations.

Ceci est la seule enquête sur les pensionnats autochtones qui est actuellement menée par la GRC du Manitoba.

La GRC du Manitoba est consciente que cette enquête suscitera un grand intérêt chez le public. Il est toutefois primordial, à ce stade du processus judiciaire, que tous reconnaissent qu'aucune accusation n'a été portée et que les victimes, les suspects et les témoins ont droit à leur vie privée.

« Enfreindre le droit à la vie privée des personnes touchées par cette enquête traumatisera davantage toutes les personnes concernées et risque de compromettre cette enquête de nature très délicate », déclare le chef Derrick Henderson de la Première Nation de Sagkeeng. « Nous vous demandons de respecter le traumatisme que notre communauté a vécu et continue de vivre tous les jours et de respecter la vie privée de toutes les personnes touchées. »

Les enquêteurs demandent à tous de laisser l'enquête suivre son cours pour permettre au service des poursuites d'évaluer les éléments de preuve et de fournir des conseils. C'est pourquoi la GRC du Manitoba ne divulguera pas d'autres détails sur cette enquête.

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