Ralentissez et respectez le corridor de sécurité relatif aux véhicules d’urgence : c’est la loi

11 février 2019
Fredericton (Nouveau-Brunswick)

Dans votre collectivité

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Si vous avez fait l'objet d'un contrôle routier de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) au cours des derniers mois, vous avez peut-être reçu une carte postale de notre part. En plus de nous assurer que les gens portaient leur ceinture de sécurité et qu'ils ne conduisaient pas en état d'ébriété, nous avons contribué à sensibiliser la population à la loi sur le corridor de sécurité du Nouveau-Brunswick.

Les cartes sur le corridor de sécurité, qui expliquent ce que les automobilistes doivent faire, font partie d'une campagne visant à aider les gens à mieux comprendre la loi ainsi que les raisons pour lesquelles il est si important que celle-ci soit respectée, au-delà du fait qu'on peut écoper d'une contravention élevée. En plus de distribuer des cartes, les membres de la GRC ont utilisé les médias sociaux pour décrire leur travail sur le bord de la route et le fait que des véhicules passent très près. Comme l'a écrit ma collègue du District du Sud-Est, la caporale Valérie Cyr, sur les médias sociaux : « Quand un véhicule passe près de moi, je sens le vent dans mon cou. J'espère toujours que l'automobiliste sera attentif et me verra. »

Au cours de mes 18 années à la GRC, je me suis retrouvé dans cette situation à maintes reprises. Lorsqu'un véhicule passe à 110 kilomètres à l'heure, nous sommes dans une situation très vulnérable et troublante. Personnellement, j'ai déjà dû me soutenir pour ne pas être renversé par la force du vent créée par un véhicule passant à proximité. Il n'est pas rare d'entendre les récits de mes collègues policiers à propos de conducteurs qui passent si près d'eux et de leur véhicule de police immobilisé qu'ils ont eux-mêmes été effleurés par le rétroviseur latéral du véhicule au passage.

Puisque la GRC du Nouveau-Brunswick est chargée d'assurer le maintien de l'ordre sur une grande partie des 18 000 kilomètres de routes principales et secondaires dans la province, à titre de membres, nous sommes bien conscients des risques que nous courons chaque fois que nous sortons de notre véhicule de police. Nous nous efforçons de réduire le risque au minimum en faisant constamment preuve de vigilance et de prudence. Cela consiste entre autres à placer notre voiture sur le bord de la route de manière à créer, dans la mesure du possible, une zone de sécurité nous mettant à l'abri de la circulation.

En janvier 2013, nous avons reçu un outil supplémentaire pour améliorer la sécurité. Ce mois‑là, la loi sur le corridor de sécurité est entrée en vigueur au Nouveau-Brunswick dans le but de protéger la vie et d'assurer la sécurité des policiers, des pompiers et des intervenants médicaux d'urgence pendant qu'ils effectuent leurs importantes tâches sur le bord des routes provinciales.

Le fait de ralentir et de se déplacer vers la gauche permet non seulement de protéger les policiers, les intervenants d'urgence et les autres automobilistes, mais permet aussi au conducteur du véhicule qui passe de réagir rapidement si quelque chose d'inattendu se produit sur le bord de la route ou si une autre urgence routière survient devant lui.

La loi sur le corridor de sécurité est simple. Lorsqu'un véhicule d'urgence est immobilisé sur le bord de la route et que ses gyrophares sont allumés, les conducteurs doivent ralentir et conduire prudemment; ils doivent vérifier que la voie est libre, puis se déplacer vers la gauche et s'éloigner du véhicule ou des véhicules immobilisés. S'il y a deux voies ou plus, le conducteur qui passe doit également changer de voie, s'il peut le faire en toute sécurité. Cela permet de s'assurer que les conducteurs n'entreront pas en collision avec le véhicule d'urgence et ne mettront pas en danger les personnes qui se trouvent à l'extérieur du véhicule d'urgence.

L'amende imposée pour l'omission de ralentir et de respecter le corridor de sécurité relatif aux véhicules d'urgence est de 292,50 $. Le coût réel pour les conducteurs qui omettent de ralentir et de changer de voie lorsqu'ils s'approchent d'un véhicule d'urgence immobilisé peut être beaucoup plus important, notamment le risque de perte de vie ou de blessures graves qui peuvent changer une vie.

La sécurité routière est une priorité pour tous les membres réguliers de la GRC au Nouveau‑Brunswick et nous prenons au sérieux les infractions au Code de la route et l'application des règlements de la circulation. Toutefois, pour être réellement efficace, il faut déployer un effort collectif. Nous avons besoin de l'aide du public et il faut sensibiliser les conducteurs pour assurer la sécurité de tous.

Il ne faut qu'une fraction de seconde et un conducteur distrait, ou une personne au volant qui désobéit à la loi en ne ralentissant pas et en ne respectant pas le corridor de sécurité relatif aux véhicules d'urgence, pour avoir des conséquences tragiques, voire potentiellement fatales.

La réaction à nos efforts soutenus en matière d'application des règlements de la circulation et à notre récente campagne sur les médias sociaux indique une sensibilisation accrue à la loi sur le corridor de sécurité et une augmentation du taux de conformité des conducteurs, mais il s'agit, bien entendu, d'un effort continu.

Mon collègue du Groupe tactique de la sécurité routière de la GRC, le gendarme Ray Gautreau, a écrit sur les médias sociaux ce à quoi nous sommes tous confrontés : « Quand j'effectue un contrôle routier, je me dis toujours que l'automobiliste qui passe pourrait ne pas savoir que je suis là, et je n'ai pas beaucoup de place pour l'éviter s'il vient vers moi. »

Veuillez nous aider en nous donnant cet espace sécuritaire. Pour en savoir plus sur la loi sur le corridor de sécurité, consultez notre site Web à l'adresse www.grc.ca/nb.


Sergent Mario Maillet
Groupe tactique de la sécurité routière de la GRC au Nouveau-Brunswick

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