Mise à jour sur l’arrestation d’un employé de la GRC

17 septembre 2019
Ottawa (Ontario)

Déclaration

Version non définitive

Bonjour.

J'aimerais d'abord reconnaître que nous sommes sur la terre ancestrale non cédée du peuple algonquin anishinaabe.

Merci d'être ici présents aujourd'hui.

Je commencerai par dire que nous ne ferons aucun commentaire sur les théories ou les informations erronées, en raison de l'enquête en cours et de la tâche qui nous incombe. Les informations qui circulent dans le public sont des conjectures, elles ne sont pas utiles et pourraient nuire à l'enquête et au processus judiciaire. Nous devons respecter la vie privée de l'accusé et son droit à un procès équitable.

Je suis en mesure de fournir certaines informations au sujet de l'arrestation d'un employé de la GRC qui a eu lieu la semaine dernière. Par contre, je dois souligner que les accusations déposées n'ont pas été prouvées et qu'il faut protéger l'enquête et laisser la justice suivre son cours.

Comme vous le savez, Cameron Ortis, directeur général du Centre national de coordination du renseignement, a été arrêté le jeudi 12 septembre dernier. Il est à l'emploi de la GRC depuis 2007. Avant son affectation au Centre national de coordination du renseignement, il a travaillé aux Recherches opérationnelles et aux Enquêtes criminelles relatives à la sécurité nationale.

Selon les allégations, M. Ortis est accusé d'activité criminelle aux termes du Code criminel et de la Loi sur la protection de l'information. La nouvelle de son arrestation a secoué de nombreuses personnes, notamment à la GRC, surtout au sein de la Police fédérale, ainsi que dans les milieux de la sécurité et du renseignement canadiens et étrangers avec lesquels M. Ortis était en contact.

En 2018, la GRC aidait le FBI dans une enquête et c'est dans le cours de cette enquête que la GRC a mis au jour une possible corruption à l'interne. Nous sommes intervenus immédiatement et une enquête sur ces allégations a été lancée. Nous nous sommes consacrés avec diligence à cette enquête, qui a mené à la présente arrestation.

En vertu de ses attributions, M. Ortis avait accès à des informations détenues par les milieux du renseignement canadiens. Il avait également accès à des renseignements provenant de nos partenaires au pays et à l'étranger. Ce niveau d'accessibilité est approprié compte tenu de ses attributions.

Comme nous l'avons mentionné, l'enquête suit son cours et nous évaluons les répercussions des activités alléguées à mesure que nous obtenons de plus amples informations. Nous sommes conscients des risques potentiels pour les opérations de nos partenaires au Canada et à l'étranger et nous collaborons en vue de mettre en place des stratégies d'atténuation.

Dès que nous avons pris connaissance des activités alléguées, nous avons, de concert avec nos partenaires, pris des mesures immédiates pour protéger l'information en cause. Ensemble, nous évaluons les répercussions possibles sur les opérations.

Depuis une semaine, nous profitons d'une coopération et d'un soutien continus remarquables de la part des milieux de la sécurité et du renseignement ainsi que de nos partenaires policiers. Nous leur en sommes fort reconnaissants.

Nous reconnaissons que ces allégations, si elles devaient être prouvées, sont extrêmement troublantes. Les Canadiens, les Canadiennes et nos partenaires de l'application de la loi doivent savoir que notre priorité demeure de préserver l'intégrité des enquêtes et la sécurité des citoyens.

Avant de répondre à certaines de vos questions, je désire souligner que les actes présumés de M. Ortis ne reflètent en rien le travail remarquable qu'effectuent chaque jour les employés de la GRC, peu importe leur catégorie ou leur grade. En tant que commissaire de la GRC, j'ai pour mandat d'assurer la sécurité des Canadiens et je ne serais pas en mesure de réaliser ce mandat sans le soutien et le dévouement des femmes et des hommes à l'emploi de la GRC.

Je vous remercie de votre attention.

Brenda Lucki
Commissaire

–30–

Date de modification :