Déclaration à la suite du dépôt du rapport final sur l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées

3 juin 2019
Ottawa (Ontario)

Déclaration

Au nom de la Gendarmerie royale du Canada, j'aimerais remercier les commissaires de l'Enquête pour leur travail important. J'aimerais aussi remercier les familles des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées ainsi que les survivantes, qui ont courageusement exprimé leur vérité.

En 2016, nous avons mis sur pied une équipe à Ottawa pour soutenir la Commission d'enquête. Celle-ci est aidée par des équipes divisionnaires dans chaque province et territoire où la GRC offre des services de police.

Au cours des travaux de la Commission d'enquête, nous avons produit 119 dossiers d'enquête et 226 documents de politique et autres documents pertinents. Quatre membres supérieurs de la GRC, dont moi-même, ont témoigné dans le cadre d'audiences publiques.

Nous avons retenu deux dossiers d'enquête en invoquant l'opposition à divulgation de renseignements d'intérêt public prévue à l'article 37 de la Loi sur la preuve au Canada. Nous attendons la décision de la Cour fédérale sur cette affaire que nous ne commenterons pas davantage pour le moment.

Lors de mon témoignage en juin 2018, j'ai présenté mes excuses, au nom de la GRC, aux familles des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées, et j'ai promis que nous nous y prendrions mieux pour enquêter sur ces cas et appuyer les familles. La GRC est déterminée à réaliser la réconciliation avec les peuples autochtones grâce à une relation renouvelée fondée sur la reconnaissance des droits, le respect, la coopération et le partenariat.

Nous avons déjà apporté de nombreux changements à nos politiques, procédures et programmes de formation au cours de l'Enquête, à savoir :

  • Création d'un groupe national pour fournir une expertise et une surveillance en ce qui concerne les enquêtes majeures;
  • Mise à jour des politiques et des procédures liées aux enquêtes sur les personnes disparues et les cas de mort subite pour améliorer la qualité, la surveillance et la communication avec les familles;
  • Examen de plus de 30 000 dossiers d'agression sexuelle à l'échelle du Canada, qui a donné lieu à d'importants travaux pour améliorer la façon dont sont menées les enquêtes à cet égard;
  • Renforcement de la formation sur la sensibilisation culturelle pour tous les employés, y compris à l'École de la GRC à Regina;
  • Élargissement de la consultation et de la collaboration avec les dirigeants et les aînés autochtones à l'échelle nationale, divisionnaire et locale.

Partout au pays, nous avons des enquêteurs affectés à l'examen des dossiers de femmes portées disparues ou assassinées, entre autres dans le cadre des projets DEVOTE au Manitoba et E-PANA en Colombie-Britannique. Nous avons aussi l'Équipe proactive du Projet KARE en Alberta, qui se compose de policiers et de personnel du soutien opérationnel et a pour mandat de minimiser le risque de violence contre les personnes vulnérables.

La GRC étudiera le rapport final et ses recommandations et examinera attentivement les changements pouvant renforcer les enquêtes, soutenir les victimes et leurs familles, réunir les intervenants et les partenaires et réduire la violence faite aux femmes et aux filles autochtones, ainsi qu'aux membres de la communauté GLBTQ-bispirituelle.

Brenda Lucki
Commissaire de la GRC

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