Vol. 81, Nº 3Reportages

Une femme regarde un téléphone qui affiche un rythme cardiaque.

Vivacité d’esprit et maîtrise de soi

Un programme qui aide à gérer le stress

Un programme de résilience de la GRC aide les employés à récupérer plus rapidement après un événement stressant. On peut suivre ses progrès avec un capteur de pouls et une application. Crédit : Martine Chénier, GRC

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Respirez — une personne pourrait vous souffler ce mot pour vous aider à relaxer.

Voici la pierre angulaire d'un programme élaboré par la serg. Marie-Josée McCool de la GRC en vue d'améliorer la résilience naturelle des gens face à des problèmes comme le stress.

La serg. McCool a créé un programme intitulé Resilience Advantage à la suite de sa formation au HeartMath Institute, où sont enseignées différentes techniques pour maîtriser ses émotions et son comportement.

Cette approche peut être utilisée en tout temps pour conserver sa vivacité d'esprit et son calme.

« Il faut apprendre à respirer d'une façon qui nous fait du bien », explique la serg. McCool, renvoyant à la respiration rythmique et à la capacité du cœur de synchroniser le corps et le cerveau pour améliorer le niveau d'énergie, l'état de conscience et le bien-être.

Amélioration du rendement

Selon elle, les signaux envoyés du cœur au cerveau influencent la pensée, les sentiments et le rendement.

« Un rythme cardiaque constant contribue à garder votre calme dans des situations difficiles », explique la serg. McCool, ajoutant que les techniques du programme aident les gens à récupérer plus rapidement après un événement stressant vécu au travail ou dans la vie personnelle.

« Nous avons tous un équilibre, mais le stress et les exigences du monde d'aujourd'hui peuvent interférer avec notre système biologique et exacerber le stress, la colère, le cynisme et d'autres problèmes. »

À son avis, la formation sur la résilience est particulièrement importante à la GRC en raison des exigences imposées aux employés.

« Nous devons combattre le stress et non l'éviter, souligne la serg. McCool, qui a travaillé aux services généraux de police, enquêté sur les crimes de guerre et œuvré pour Europol, un service de police international. Ce programme nous procure l'énergie nécessaire pour offrir un rendement optimal. »

La cap. Josée Jolicœur affirme que la formation a changé sa vie.

La cap. Jolicœur a occupé des postes très stressants durant sa carrière de 18 ans. Parfois, tout allait de travers et sa difficulté à gérer le stress avait un effet sur son travail et sa vie familiale.

« Je mangeais mal, je ne dormais pas, j'étais impatiente avec les gens, explique la cap. Jolicœur, ajoutant que par le passé, les policiers n'abordaient pas ce sujet. Après des émotions fortes, je passais à autre chose, mais la formation m'a aidé à mieux me sentir et me concentrer. »

La pratique est essentielle

La cap. Jolicœur se sert des outils qu'elle a appris à utiliser pour composer avec le stress.

« Le programme m'aide à mieux gérer le stress. Je comprends mieux comment je me sens et comment composer avec le stress. » Le programme comporte aussi un aspect technologique que les gens apprécient, précise la serg. McCool, qui anime des séances depuis cinq ans pour les employés de la GRC et d'autres ministères, selon ses disponibilités.

Nous utilisons une application qui, utilisée avec un capteur de pouls, peut afficher le rythme cardiaque de l'utilisateur et suivre ses progrès. « On peut voir en temps réel qu'il arrive à se calmer », explique-t-elle.

Le surint. Rick Burchill est coprésident du groupe de travail sur la santé et la sécurité psychologiques des Services de police contractuels et autochtones de la GRC.

Il reconnaît à la serg. McCool le mérite d'avoir cerné la nécessité d'un tel programme et d'avoir pris le temps de l'élaborer et de l'offrir.

« De tels programmes sont nécessaires, affirme le surint. Burchill. Tous les policiers doivent composer avec le stress et ce programme est un outil de plus à leur disposition. »

Bien que des études récentes aient démontré l'efficacité de la formation sur la résilience pour les policiers, la serg. McCool sait que des personnes se méfieront du programme si les résultats ne sont pas probants.

« Comme toute nouvelle compétence, il faut s'exercer et répéter pour acquérir un automatisme. »

La cap. Jolicœur ajoute : « Pensez à un entraînement. Vous ne perdrez pas de poids le premier jour, mais si vous persévérez et devenez meilleur, vous verrez des changements. »

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