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Une policière se tient en face d'une autre femme devant un autobus scolaire.

Le travail policier à l’Î.-P.É. offre des occasions uniques

Maintenir le contact avec les résidents locaux est un aspect important du travail des agents de la GRC affectés dans le district de Kings, à l'Î.-P.-É. Crédit : GRC

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Être policier dans une petite ville du Canada, ce n'est pas toujours ce que l'on pense. Pour certains agents de la GRC à l'Île-du-Prince-Édouard, cela comporte les mêmes défis qu'ailleurs, mais aussi des occasions uniques.

« On m'avait dit que je me tournerais les pouces, mais c'est tout le contraire », lance la gend. Sonet Sato, qui a été affectée dans la province le 29 janv. 2009, deux semaines après sa sortie de l'École de la GRC.

Policière pendant six ans dans son Afrique du Sud natale, la gend. Sato a travaillé à divers endroits au Canada, notamment à la sécurité à l'aéroport international de Vancouver.

« En 2009, je souhaitais redevenir policière, indique la femme de 47 ans, qui s'est installée avec son mari et ses trois enfants dans le district de Kings dans l'Est de l'Î.-P.-É. Je savais que j'aurais l'occasion de travailler en milieu communautaire ici. »

À l'Î.-P.É., la population est dispersée et peu nombreuse – environ 140 000 habitants. L'économie repose sur l'agriculture et la pêche, et le tourisme est une industrie importante l'été.

En tout, 24 agents de la GRC travaillent dans le district de Kings, qui s'étend d'East Point à Pownal dans l'Ouest. Montague et Souris sont deux des principales localités dans la région.

Une gamme de possibilités

Comme ailleurs au pays, on fait appel à la police pour des problèmes de circulation, des crimes contre les biens, des querelles de ménage et des infractions liées aux drogues et à l'alcool.

« C'est la réalité du travail policier dans une petite région », confie le serg. Chris Gunn, le chef de district intérimaire, qui a travaillé partout au pays pendant ses nombreuses années à la GRC — que ce soit aux services généraux, aux crimes contre les biens ou au Programme de protection des transporteurs aériens canadiens.

Il affirme cependant que travailler dans le district offre aussi aux policiers l'occasion d'en apprendre plus sur les divers emplois spécialisés à la GRC.

« Ils peuvent enquêter sur plusieurs infractions au Code criminel, appliquer les lois provinciales et fédérales, et participer à des initiatives de répression conjointes avec divers partenaires policiers », ajoute-t-il, en mentionnant la collaboration avec des employés de Pêches et Océan et des agents de conservation locaux.

Patrouiller sur les autoroutes et dans les rues a pris une tournure intéressante au cours des dernières années avec l'arrivée dans la région de plusieurs familles amish qui se déplacent pour la plupart en voiture à cheval.

En mars 2019, le gend. Robert Honkoop est intervenu sur le lieu d'une collision sans blessés entre un véhicule et une voiture à cheval près de New Perth.

« Le conducteur amish avait été projeté de sa voiture et le cheval était légèrement blessé », explique-t-il, ajoutant que quelques accidents semblables ont eu lieu depuis.

La loi permet de conduire une voiture à cheval sur les routes provinciales pourvu qu'elle soit munie d'un panneau de véhicule lent.

Au service de communauté

La gend. Sato a appris à connaître la communauté amish. Elle et ses collègues de la GRC élaborent un dépliant de sensibilisation à la présence de voitures à cheval sur la route.

« Une partie importante de mon travail, c'est de me rapprocher de la communauté – pas seulement des Amish, mais de tous les citoyens, jeunes et vieux — pour qu'on sache qui je suis et comment la GRC peut aider », précise-t-elle.

Le gend. Honkoop, 49 ans, est entré à la GRC en 2009. Il connaît bien l'Î. P. É. et ses municipalités puisqu'il a vécu dans la province presque toute sa vie.

« Devenir policier était mon rêve d'enfance et je ne voulais pas surtout pas me réveiller vieux et ne pas l'avoir réalisé », ajoute-t-il.

Le gend. Honkoop n'aime pas les grandes villes et dit que l'Î.-P.-É. offre une belle qualité de vie. « À cette étape-ci de ma vie, ce qui m'intéresse, c'est d'aider les gens. »

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