Vol. 78, Nº 2Éditorial

Femme qui pleurt sur le plancher.

Les relations violentes

Par

Lorsque j'étais apprenti reporter pour un hebdomadaire local, j'ai interviewé une jeune femme pour un article et j'ai publié une photo d'elle. Après la parution du journal, un gars sympathique est venu nous voir au bureau pour savoir où on avait pris la photo et pour demander son numéro de téléphone afin de reprendre contact avec une « vieille amie ». Je me suis sentie mal à l'aise, et avec raison. C'était son ex-petit-ami. Un type violent.

Dans ce numéro, nous examinons l'un des problèmes les plus préoccupants et omniprésents dans nos communautés, la violence dans les relations. Bien que la police ait amélioré ses interventions en pareilles situations – l'accent est davantage mis sur les victimes et leur sécurité – ces cas demeurent difficiles, complexes et dangereux pour toutes les parties.

Amelia Thatcher nous explique comment les policiers s'emploient à changer le sort des victimes en améliorant leurs communications et leurs démarches dans les affaires à risque élevé.

Elle examine aussi les résultats d'une étude réalisée dans les Territoires du Nord-Ouest sur la violence entre partenaires dans les communautés éloignées. Cette information aidera la police à définir sa propre formation et à aiguiller les victimes vers les ressources disponibles.

Comme la violence familiale s'étend aussi à la violence dans les fréquentations, Eric Stewart observe comment la police et d'autres organisations tendent la main aux jeunes afin de leur parler franchement des relations saines et malsaines.

Nous examinons aussi la nature complexe de la violence fondée sur l'honneur. La surint. pr. Shahin Mehdizadeh explique pourquoi la police doit améliorer ses relations avec les membres des communautés culturelles, ce qu'elle doit savoir lors des enquêtes et ce qu'elle doit faire pour protéger les victimes même lorsque les agresseurs sont derrière les barreaux.

Les enfants sont de loin les victimes les plus vulnérables de la violence familiale. Le gend. Michael Simpson de la GRC aborde les meilleurs moyens d'approcher les enfants qui subissent de la violence à la maison. Ses conseils sur la façon de leur parler sont indispensables.

Le lieut. Derek Prestridge, du Service texan de la sécurité publique, décrit un programme de formation des policiers leur permettant d'identifier les victimes d'agression ou d'enlèvement lors de contrôles routiers. Un conseil : parlez directement aux enfants!

Nous discutons aussi avec l'Équipe d'intervention en cas de maltraitance envers les aînés du Service de police de Calgary (SPC). L'équipe a été créée en 2011 et le SPC collabore avec d'autres services de soutien pour que les personnes âgées aient un endroit sécuritaire où aller lorsque des membres de la famille ou d'autres personnes de confiance deviennent violents.

Sujet pénible, réalité tenace, la violence familiale est souvent difficile à contrer. Nous espérons que ce numéro contient des conseils utiles pour que vous, qui en êtes trop souvent témoins, puissiez continuer d'améliorer la vie des autres.

Correction

Dans l'article « Gazouiller pendent un attentat » (vol. 78, n° 1), on a indiqué à tort que les personnes ayant neutralisé le responsable de l'attentat au Parlement, Michael Zehaf-Bibeau, étaient des agents tactiques de la GRC, alors qu'il s'agissait en fait de membres réguliers de la GRC et d'anciens membres du Service de sécurité de la Chambre des communes (aujourd'hui Service de protection parlementaire). Nous nous en excusons.

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