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Programme de formation pour aider les jeunes Inuits à postuler à la GRC

Des Inuits membres de la GRC contribuent au rapprochement entre la police et les communautés qu'elle sert. Crédit : Shutterstock

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Réussir le test d'aptitudes de la GRC est souvent l'obstacle le plus important pour les postulants, surtout ceux dont la langue maternelle n'est pas l'anglais. Récemment cette année, les jeunes Inuits du Nunavut se sont vu offrir de l'aide grâce à une initiative de l'organisation, le Programme de formation d'aide aux postulants.

Ce programme, administré pour la deuxième fois en janvier dernier, a offert à douze jeunes le soutien nécessaire pour postuler un emploi à la GRC. Il comprenait des cours de littératie et de numératie ainsi qu'une formation axée sur des mises en situation pour exposer les jeunes au travail de la police, et des entretiens avec des agents de la GRC inuits postés au Nunavut et ailleurs au Canada.

Le gend. George Henrie, agent de recrutement de la GRC au Nunavut, déclare que la carrière de policier a toujours intéressé les gens dans le Grand Nord, mais que des obstacles, dont un accès Internet limité pour remplir une demande en ligne et le manque d'adaptation culturelle dans le processus de filtrage sécuritaire posent des difficultés aux postulants. Sans parler de la difficulté pour ceux ci de se préparer au test en anglais ou en français, car près de 65 p. 100 de la population du Nunavut a l'inuktitut pour langue maternelle.

Le programme, qui jouit du soutien de l'initiative Makigiaqta Inuit Training Corporation de la Nunavut Tunngavik Incorporated, du ministère des Services à la famille du Nunavut et de la GRC, aide les participants à parfaire leurs compétences linguistiques, explique Simone Clark, qui a contribué à l'élaboration et à la mise en œuvre du programme de formation en collaboration avec le conseil d'alphabétisation du Nunavut, appelé Ilitaqsiniq en inuktitut.

« Pour plusieurs participants dont les années d'école remontent à un certain temps, le vocabulaire du test d'aptitudes pose de grandes difficultés », souligne Mme Clark.

Avenir prometteur

Qamaniq Siksik, qui aspire à un poste de policier depuis que des agents de la GRC ont visité son école élémentaire, se dit heureux de prendre part au programme.

« Je me réjouis d'être de nouveau étudiant », précise Qamaniq, un homme de 26 ans de Rankin Inlet, qui travaille comme adjoint aux étudiants à l'école secondaire locale. « Cette initiative a ravivé mon enthousiasme pour la carrière policière. »

Qamaniq a entamé le processus de sélection et se réjouit à la perspective de s'inscrire à Dépôt, l'École de la GRC à Regina.

« Je poursuis les étapes avec dynamisme, ajoute Qamaniq. Pour moi, devenir policier est l'un des meilleurs moyens de servir le plus grand nombre de mes concitoyens. »

Perspectives de carrière

L'agent de recrutement Henrie qui a discuté avec des participants souligne que d'entendre des membres de la GRC parler de leur expérience professionnelle offre aux jeunes une perspective élargie des possibilités d'emploi comme policier à la GRC.

« Je leur fais savoir que je suis originaire d'une petite localité du Nunavut. Je suis entré à la GRC et avec le temps je suis devenu garde du corps pour le premier ministre », précise le gend. Henrie, qui a travaillé avec le peloton de protection du premier ministre pendant dix ans avant de passer aux fonctions d'agent de recrutement en août. « Cela leur a vraiment ouvert des horizons : si j'ai réussi dans la carrière, eux aussi le peuvent. »

À la conclusion du programme, la douzaine de participants ont réussi le test d'aptitudes de la GRC, et ont entamé le processus de sélection ou l'envisagent sérieusement.

Pour en savoir plus sur le processus de sélection de la GRC et une carrière dans la police, visiter la page de Carrières à la GRC.

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