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Un homme en uniforme de la GRC.

Un policier de la GRC veille sur les passagers d'avions cloués au sol à Gander (T.-N.)

Le cap. Mike Hall était à Gander, T.-N.-L. lorsque 38 vols transportant 6 500 passagers sont arrivés après avoir les attaques terroristes du 11 septembre. Crédit : GRC

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Il y a 20 ans, le 11 septembre 2001, les États-Unis étaient frappés par des attentats terroristes. Ces événements ont eu des répercussions dans le monde entier : des vols ont été déroutés, la sécurité a été renforcée et les frontières ont été fermées.

Paul Northcott, rédacteur pour la Gazette, a recueilli le récit d'employés de la GRC sur cette journée fatidique et celles qui ont suivi. Découvrez ci-dessous la deuxième partie de notre tétraptyque.

Lorsque des avions déroutés ont commencé à atterrir à l'aéroport international de Gander (T.-N.) après les attentats terroristes aux États-Unis, le cap. Mike Hall de la GRC savait ce qu'il devait faire.

« Je savais qu'il fallait à tout prix calmer les gens, dit celui qui à l'époque était chef d'équipe au Détachement de Gander. »

« Il faut éviter la panique et pour cela, les gens doivent être rassurés ». Trente-huit avions de ligne transportant plus de 6500 passagers sont arrivés à Gander après que l'autorité aéroportuaire des États-Unis eut interdit tout atterrissage de vols internationaux sur son territoire.

« Au départ, je voulais aussi contenter les passagers jusqu'à ce qu'ils puissent s'envoler », poursuit le cap. Hall, qui ne se doutait pas encore que cela allait durer des jours.

La population de la ville ayant pratiquement doublé du fait de cet afflux, il a fallu rapidement s'organiser pour protéger l'aéroport et loger et nourrir les milliers de voyageurs bloqués.

Les équipages avaient été informés de l'existence d'une crise dans l'espace aérien étatsunien, sans autre précision, et avaient reçu l'ordre d'atterrir. Certains membres d'équipage avaient cependant appris de collègues ailleurs dans le monde qu'il semblait y avoir eu des actes terroristes à New York.

Les avions ne devaient pas être immédiatement vidés de leurs passagers et des bagages, de peur que des terroristes ou des bombes ne se trouvent à bord.

Puis, au fil de la journée, la nouvelle des attaques a commencé à se répandre dans les avions à bord desquels patientaient depuis des heures les équipages et les passagers.

Le cap. Hall a alors instruit les agents dépêchés sur les lieux de se positionner sur le tarmac et sur les pistes afin de rassurer les équipages et les passagers par une présence policière bien visible.

Ce jour-là, le cap. Hall a parcouru plus de 25 km à pied sur les pistes, afin de rassurer l'équipage de chaque avion et s'assurer que tout le monde était en sécurité.

Parmi les passagers se trouvait un agent de la police de l'État de New York en congé, qui voulait savoir ce qui se passait et pourquoi il n'arrivait pas à joindre au téléphone sa sœur qui travaillait dans le centre-ville de New York.

« Je ne pouvais rien lui dire, mais je devais faire en sorte que lui et l'équipage restent calmes », explique le cap. Hall.

Il a également rassuré les membres d'équipage d'un autre avion qui craignaient qu'un passager au comportement.

Plus tard, le cap. Hall a constaté avec amusement qu'un chargeur élévateur, qui sert habituellement au chargement des bagages dans les soutes, avait été placé près d'une des portes de l'avion pour servir de fumoir improvisé.

« C'était une entorse au règlement, reconnaît-il, mais ça a permis de faire baisser un peu la pression dans l'avion ».

Une chose est sûre : il n'oubliera jamais cette journée chargée et stressante.

« Notre travail consiste à rassurer les gens », conclut celui qui travaille désormais à Politiques opérationnelles et Conformité à Ottawa.

« C'est à ça qu'on s'entraîne tous et lorsqu'on peut mettre en pratique ce qu'on a appris, c'est bon de voir que la préparation et le travail acharné paient. »

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