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Un policier de la GRC soulève un bébé phoque pour le déposer dans un fourre-tout en plastique que tient un collègue.

De poils et de plumes

Les policiers de la GRC ont confié Timbit le phoque au centre de sauvetage des mammifères marins de l'Aquarium de Vancouver, où il récupère. Crédit : GRC

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Au printemps dernier, trois policiers de la GRC en Colombie-Britannique ont pu mettre leurs compétences en matière de résolution de problèmes au service de la gent animale.

À White Rock, des agents ont sauvé un jeune castor qui s'était égaré dans l'océan. À Surrey, leurs collègues ont secouru un bébé phoque, probablement né prématurément et abandonné par sa mère. Et à Kamloops, un policier a recueilli un oison séparé de ses parents, jusqu'à ce que l'animal puisse se joindre à un troupeau d'oies sauvages.

Il était une fois...

…un castor

En mai, le gend. Patrick Grydziuszko de la GRC et un collègue étaient de service lorsqu'on leur a demandé d'aller jeter un œil sur un castor en détresse près d'une plage prisée de la région. L'animal avait du mal à nager et ne parvenait pas à prendre pied sur le rivage rocailleux.

« Au bout d'un moment, on s'est souvenu que les castors sont des animaux d'eau douce alors que l'océan est salé », raconte le gend. Grydziuszko. « Si nous n'agissions pas, il allait mourir. »

Son collègue et lui sont donc passés au détachement prendre des perches à collet qui servent d'habitude à capturer les chiens errants. Un employé du détachement avait sous la main une caisse de transport pour animaux qui convenait parfaitement. Exténué, l'animal ne s'est même pas débattu lorsque les agents l'ont extirpé de l'eau saumâtre pour le mettre dans la caisse de transport où il a commencé à se détendre.

Le gend. Grydziuszko a amené le castor à un refuge local pour animaux sauvages; la bête a reçu des soins vétérinaires et son rétablissement ne suscitait pas d'inquiétude.

« Lorsqu'on travaille aux services généraux, on ne sait jamais de quoi notre journée sera faite », confie le gend. Grydziuszko, en poste au Détachement de la GRC à White Rock. « Il faut être prompt et débrouillard. »

...un phoque

À Surrey, le gend. Cody Raymond a vécu une expérience similaire lorsque la présence sur une plage d'un tout jeune bébé phoque sans sa mère a été signalée. Le policier a pris un fourre-tout en plastique du détachement et s'est rendu sur la plage.

« Il ne semblait pas blessé », relate-t-il. « J'ai mis un peu d'eau dans le sac et l'ai déposé à l'intérieur; il bougeait et poussait des petits sons. »

Contacté, le personnel d'une clinique vétérinaire locale lui a suggéré d'appeler l'Aquarium de Vancouver, qui dispose d'installations adaptées aux mammifères marins.

« Ils m'ont dit que la mère était probablement partie et que si on le remettait près de l'eau si jeune, il ne s'en sortirait probablement pas », raconte-t-il. « Le cordon ombilical était visible et, d'après leurs estimations, le petit était sans doute né durant la nuit, soit 8 à 12 heures plus tôt. »

« Timbit » est désormais sous l'aile protectrice du centre de sauvetage des mammifères marins de l'Aquarium de Vancouver, qui le relâchera dans la nature sitôt qu'il aura repris des forces.

...un oison

C'était une journée plutôt ordinaire pour les policiers de la GRC à Kamloops jusqu'à ce que le personnel d'un refuge de la région signale qu'une pensionnaire avait apporté un oison dans sa chambre. Arrivés sur place, les agents ont convaincu la femme de leur remettre le volatile qu'elle gardait dans la poche de son manteau. Les policiers ont alors décidé de ramener l'animal au parc où il avait été pris puisque les oies ont l'habitude d'accueillir dans leurs couvées des oisons non apparentés; mais à leur arrivée, le troupeau avait disparu.

Livré à lui-même, l'oison risquait de devenir la proie de corbeaux ou de corneilles. Le gend. Richard Christy était disposé à le prendre dans sa ferme et l'agent de protection de la faune à qui il s'est adressé a convenu qu'il serait mieux aux côtés de ses canards.

« J'avais de la nourriture pour bébés, des lampes à rayons infrarouges et tout ce dont il avait besoin pour survivre sans ses parents », dit-il. « Ils grandissent incroyablement vite et il a fallu un peu plus de travail que je pensais pour le garder en vie. »

Le petit « Jerry » est devenu un adolescent qui affirme son caractère et acquiert l'autonomie qui lui permettra de retourner dans la nature et de se prendre en charge.

« Ses ailes grandissent à vue d'œil; dès qu'il aura atteint une taille adulte, je l'amènerai au bord de la rivière pas loin de chez moi; il y a un endroit où il y a toujours beaucoup d'oies et je verrai s'il les suit, explique le gend. Christy. »

Ce n'est pas la première fois que ces policiers secourent des animaux sauvages.

Dans le passé, le gend. Raymond a déposé dans un refuge un raton laveur heurté par un véhicule, le gend. Grydziuszko a aidé une dame à se débarrasser d'un chat qui s'était faufilé dans sa voiture pendant qu'elle faisait des courses, et le gend. Christy a travaillé avec des agents de conservation pour piéger et relocaliser des oursons.

« Notre métier, c'est aider et secourir; des êtres humains généralement, mais aussi parfois des animaux, conclut le gend. Grydziuszko. »

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