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Une coiffeuse peigne une femme dans un salon.

Le personnel de salons de beauté apprend à détecter la violence conjugale

Une policière de la GRC à Yokton (Sask.) a organisé un atelier pour aider les esthéticiennes à repérer les signes de violence conjugale chez leurs clientes et à entamer une conversation. Crédit : Shutterstock

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Le personnel des salons de beauté voit un autre côté des gens et est ainsi à même de repérer les signes de violence conjugale.

C'est pourquoi la gend. Jennifer Smith de la GRC a aidé à organiser l'atelier Cut It Out l'automne dernier, auquel ont participé plus de 40 coiffeurs et coiffeuses, manucures et massothérapeutes. Ils pourront mettre à profit ce qu'ils ont appris alors que les salons rouvrent leurs portes en prenant des mesures contre la COVID-19.

On y expliquait comment reconnaître les signes de violence conjugale et entamer la conversation et quels programmes de soutien sont à la disposition des victimes.

« Ces professionnels ont des contacts un à un avec les clientes dans une atmosphère où la cliente est détendue », dit la gend. Smith du Détachement de Yorkon en Saskatchewan.

Ils avaient beaucoup à apprendre.

« Des clientes se confient à eux et ils ne savent pas toujours quoi faire, dit-elle. Nous leur avons donné de l'information précieuse. »

En 2017, Statistique Canada a révélé que la Saskatchewan avait le taux le plus élevé de violence conjugale (682 victimes par 100 000 habitants).

Les services aux victimes et groupes communautaires de Parkland, comme la Society for the Involvement of Good Neighbours (SIGN), la Shelwin House et le Conseil tribal de Yorkton, ont aidé à organiser l'activité.

Selon Nicole Prince, animatrice du programme sur les agressions sexuelles et éducatrice communautaire avec la SIGN, la sensibilisation est la première étape vers la prévention de la violence.

« La sensibilisation nous permet de vaincre les préjugés. Il faut cesser de blâmer les victimes afin qu'elles se sentent plus en sécurité et demandent de l'aide », dit-elle.

D'autres ateliers similaires ont été organisés partout en Amérique du Nord.

« Le but ultime est de mobiliser les membres de la communauté pour aider les personnes en difficulté, dit Mme Prince. La violence conjugale et sexuelle n'est pas quelque chose qui arrive seulement aux autres ou ailleurs. »

En octobre dernier, une vingtaine de policiers de la GRC en Saskatchewan ont reçu une formation visant à améliorer le soutien aux victimes, l'intervention et les enquêtes dans les cas de violence conjugale.

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