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Deux policières de la GRC marchent côte à côte dans une rue.

Le mentorat au profit des enquêtes sur les crimes majeurs (Crimes majeurs – Partie 4)

Les mentors de la GRC donnent de la formation en cours d'emploi aux policiers qui cherchent des occasions de se perfectionner dans le domaine des enquêtes. Crédit : GRC

Dans le quatrième article de notre série sur les crimes majeurs, la Gazette présente un programme de mentorat au Yukon grâce auquel les membres de la GRC peuvent acquérir de nouvelles compétences et déterminer si le domaine des crimes majeurs leur convient.



par Paul Northcott



Tandis qu'à l'École de la GRC on prépare les cadets à leur première affectation, des mentors dans l'organisation aident de nouveaux policiers à apprendre les subtilités du travail d'enquêteur.

Au Yukon, le Programme de mentorat relatif aux crimes majeurs donne l'occasion aux policiers de déterminer si le domaine des crimes majeurs pourrait les intéresser et aux policiers chevronnés de dresser une liste de candidats potentiels.

« J'ai vu d'autres programmes de mentorat et j'en connais la valeur », affirme le serg. Greg Holmberg, membre du Groupe des crimes majeurs (GCM) du Yukon, qui a aidé à lancer le programme. « Le programme permet aux policiers intéressés et qualifiés de découvrir le GCM et nous permet de cultiver cet intérêt tout en recrutant des membres pour le groupe. »

Apprendre en direct

Au Yukon, le projet pilote est offert aux gendarmes et aux caporaux qui comptent deux années de service et plus et montrent du potentiel pour la réalisation d'enquêtes sur des crimes graves.

Les candidats passent 30 jours avec des enquêteurs en crimes majeurs et d'autres groupes en civil comme la Section des enquêtes générales et la Section de l'identité judiciaire. Les journées peuvent être divisées en deux segments ou plus selon la disponibilité des policiers.

En 2019, la gend. Emma Leslie a été jumelée avec des membres du GCM, qui est chargé d'enquêter sur des homicides, des tentatives de meurtre, des décès suspects et des crimes graves.

« J'ai pu voir de près toutes les facettes du travail fait par le groupe, et c'est quelque chose qui pourrait m'intéresser plus tard », dit la gend. Leslie, qui s'occupe d'affaires de violence conjugale et d'agression sexuelle à Whitehorse. « Aucune journée ne se ressemble. »

Elle explique qu'elle a acquis des connaissances sur les enquêtes, les techniques d'entrevue et la gestion de cas, et elle a accompagné des enquêteurs au moment de rencontrer la famille dont un proche avait été tué. Le suspect dans l'affaire a fini par être condamné pour homicide involontaire.

« C'était intéressant de prendre part au programme de mentorat. La plupart du temps, ma contribution se termine lorsque l'affaire judiciaire est conclue, précise-t-elle. Mais il ne faut pas sous-estimer l'établissement de liens avec la famille, même si j'ai trouvé cet aspect difficile. »

Développer de nouvelles compétences

Le mentor de la gend. Leslie, le gend. John Gillis, estime que le programme est une excellente façon pour les agents d'explorer d'autres aspects du travail policier.

« C'est particulièrement vrai dans les petits détachements où les membres ne sont pas toujours exposés aux équipes spécialisées aussi souvent que ceux qui travaillent dans de grands centres », déclare le gend. Gillis.

Le serg. Holmberg ajoute que l'apprentissage est considérable, peu importe le parcours que choisit le mentoré.

« C'est certain que nous voulons accueillir de nouvelles recrues. Mais en fin de compte, qu'ils décident de présenter leur candidature au GCM ou non, il importe tout autant que le programme fasse d'eux de meilleurs policiers en vue de leur retour dans leur détachement. »

Le Programme de mentorat relatif aux crimes majeurs du Yukon sera offert de nouveau à la fin de 2020 ou au début de 2021.

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