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Un agent autochtone de la GRC se penche pour caresser un chien noir. Un homme autochtone vêtu d'un gilet rouge est assis sur des marches en bois à côté d'eux.

La GRC au Nouveau-Brunswick mise sur le dialogue avec les collectivités autochtones

La GRC au Nouveau-Brunswick cherche à renforcer les liens entre la police et les collectivités autochtones et les agents des programmes communautaires auprès des collectivités autochtones (APCCA) jouent un rôle important en ce sens. Crédit : GRC

Reportage

Teena Solomon Ouellette sait ce qu'est faciliter la communication et renforcer les liens, même pendant des situations très difficiles. Membre de la Première Nation Neqotkuk, elle travaille à la GRC comme agente des programmes communautaires auprès des collectivités autochtones (APCCA) dans le nord-ouest du Nouveau-Brunswick depuis 2017.

« Notre rôle est d'assurer une liaison essentielle entre la GRC et les collectivités », affirme t elle. « Nous faisons plus que prévenir et réduire la criminalité. Nous connaissons les collectivités que nous servons, nous connaissons les gens. Il s'agit d'avoir une perspective autochtone et de pouvoir adapter notre aide à la culture autochtone. »

« La GRC au Nouveau-Brunswick a lancé le programme des agents de programmes communautaires (APC) en 2007 en faisant appel à des civils pour accroître la visibilité de la police, renforcer la mobilisation communautaire et miser davantage sur la prévention de la criminalité. »

Le volet autochtone du programme a vu le jour en 2017. Les APCCA ont été affectés stratégiquement dans des détachements situés près de communautés des Premières Nations relevant de la compétence de la GRC. Le programme a récemment été élargi et compte maintenant six APCCA, dont Teena Solomon Ouellette, qui est superviseure.

Tout comme les autres APC, les APCCA engagent un dialogue avec les jeunes sur des sujets comme la cyberintimidation et la conduite avec facultés affaiblies. Ils travaillent également sur la déjudiciarisation et les mesures de rechange et assistent à des événements communautaires.

Perspective autochtone

« Les APCCA se distinguent par leur façon de travailler, ce qui trouve un écho auprès des collectivités autochtones », révèle l'agente Solomon-Ouellette. « Ils travaillent avec les aînés, ils assistent aux pow-wow, ils soutiennent notre initiative de la plume d'aigle. Tous s'intéressent vivement à la culture et aux ressources des collectivités que nous servons. »

Les relations entre la GRC et les collectivités autochtones ont grandement attiré l'attention des médias et de la population au pays, entre autres en raison du rôle que la GRC a joué dans les pensionnats, de rencontres qui ont mal tourné entre policiers et Premières Nations et de la méfiance de certains Autochtones envers la police.

« Ce que nous pouvons faire, c'est faciliter la communication et la compréhension, et pas seulement dans un sens. Nous facilitons aussi la communication des collectivités jusqu'aux agents de première ligne. Les membres des collectivités savent qu'ils peuvent se tourner vers nous pour avoir des idées et des conseils, et cela aide à obtenir de meilleurs résultats », déclare l'agente Solomon Ouellette.

L'ancien commissaire adjoint Larry Tremblay affirme que la GRC au Nouveau-Brunswick cherche à renforcer les liens entre la police et les collectivités autochtones et que les APCCA jouent un rôle important en ce sens.

Nouvelles possibilités pour les agents autochtones

Le programme des APCCA crée également de nouvelles possibilités pour les employés de la GRC au Nouveau-Brunswick.

Tracey Paul Kirkpatrick est analyste de la planification stratégique au sein de l'Équipe des services de police autochtones de la Section de l'engagement communautaire, au Nouveau Brunswick.

« Le programme des APCCA a également aidé les employés autochtones de l'organisation à faire progresser leur carrière », explique Mme Paul Kirkpatrick, qui fait aussi partie du Groupe de travail national sur la réconciliation de la GRC.

Bon nombre d'APCCA sont autochtones, mais ce n'est pas une exigence du poste.

« C'est une carrière tellement importante », déclare Mme Paul Kirkpatrick. « On reste en contact avec nos collectivités, on fait une réelle différence sur le terrain et on sait qu'on aide la GRC à avoir une meilleure compréhension des questions, des perspectives et des approches autochtones. »

Grâce à la contribution d'employés autochtones de la GRC et de représentants de collectivités autochtones, la GRC au Nouveau-Brunswick a élaboré une stratégie visant à faire participer les communautés autochtones, en veillant à ce que la voie à suivre soit bien définie.

Mme Paul Kirkpatrick estime que cette stratégie est nécessaire pour fournir des services plus adaptés aux collectivités autochtones et aux partenaires. La superviseure des APCCA travaille étroitement avec la Section de l'engagement communautaire pour voir à ce que les points de vue des APCCA, notamment sur les priorités des collectivités qu'ils servent, soient pris en compte.

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