Vol. 80, Nº 2Reportages

Deux policières discutent avec un homme.

Le G7 dans une petite localité

Des agents de liaison donnent l'heure juste aux résidents

Deux agentes des relations communautaires au G7 discutent avec un résident du prochain sommet à La Malbaie (Québec). Crédit : GRC au Québec

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Quand c'est au tour du Canada d'accueillir un événement majeur qui retiendra l'attention du monde entier, l'une de nos tâches, dans un horaire chargé, est de tenir les gens informés.

Cette année, du 8 au 9 juin, le Sommet du G7 se tiendra au Manoir Richelieu à La Malbaie, dans la région de Charlevoix (Québec).

Afin de tenir à jour les résidents, les organisateurs ont détaché en septembre dernier à La Malbaie quatre policiers (deux de la GRC et deux de la Sûreté du Québec) qui agiront comme intermédiaires entre la collectivité et le Groupe intégré de la sécurité (GIS) du G7.

Liaison avec les citoyens

Le maire de La Malbaie, Michel Couturier, dit que les agentes des relations communautaires sont désormais connues des 9000 habitants de la ville située à environ 140 km au nord-est de Québec.

« On a répondu à toutes leurs questions, car dans une petite ville comme la nôtre, il n'est pas difficile de lancer une rumeur, explique le maire. Leur présence permet de donner l'heure juste. »

La première chose que les agentes de la GRC, la cap. Isabelle Michaud et la gend. Ann Marcotte, ont fait à leur arrivée a été de remettre les pendules à l'heure concernant le Sommet.

« Nous avons ouvert notre bureau et invité les gens à venir nous poser des questions sur la sécurité, explique la gend. Marcotte; les gens craignaient qu'une énorme clôture n'entoure le Manoir Richelieu, que les commerces soient contraints de fermer leur porte et des résidents, de quitter la ville. Nous avons dissipé bien des craintes. Si nous n'étions pas là, les gens se demanderaient bien ce qui se passe. »

En outre, les membres, qui logeront en ville pour le sommet, ont tenu des séances d'information avec divers groupes locaux, donné des points de presse et organisé des pauses-café avec les gens pour discuter de questions élémentaires comme la façon pour les résidents de se déplacer durant le sommet.

« Il s'agit de sensibiliser les gens dans un cadre informel », explique la cap. Michaud.

Pour les questions plus complexes, les agentes obtiennent des éclaircissements de l'agent des relations publiques et des communications du GIS, puis relaient l'information au demandeur.

Qu'en est-il des manifestations?

L'événement marque la première visite du président Trump au Canada. La présence du dirigeant américain controversé au sommet pourrait attirer des manifestants dans la région.

La cap. Michaud a été interrogée au sujet d'éventuelles manifestations, mais pas en rapport avec le président américain. « Les gens veulent seulement savoir où les manifestations auront lieu », explique-t-elle.

Les responsables de la sécurité ont désigné un endroit près du musée local et de la zone protégée où des manifestations pacifiques pourront se tenir.

Le maire signale qu'aux derniers sommets du G7 accueillis par le Canada, à Huntsville (Ont.) en 2010 et à Kananaskis (Alb.) en 2002, il y a eu de petites manifestations.

« Ce genre d'événement est plus risqué dans une grande ville qu'ici, précise le maire. Ici, il y aura quelques manifestants, alors qu'à Québec, ils pourraient être plus nombreux. »

En fait, les gens sont heureux d'accueillir les dirigeants du G7 dans la région.

« Les gens sont fiers d'accueillir ce genre d'événement. Nous avons une longue tradition d'hospitalité et notre industrie touristique est fort développée. D'être hôtes d'une rencontre de cette envergure confirme la capacité d'accueil de notre collectivité », ajoute le maire.

En outre, les agentes des relations communautaires n'ont ménagé aucun effort pour préparer la population.

« À l'approche de l'événement, il est d'autant plus important de maintenir contact avec les citoyens », précise-t-il.

Après le sommet, quand tous les dirigeants, les médias et les manifestants auront quitté les lieux, les agentes des relations communautaires demeureront sur place pendant un certain temps.

« Nous prendrons le temps d'évaluer la tournure des événements », explique la cap. Michaud.

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