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Les mains sur un volant, un cadet est assis à une console de formation en réalité virtuelle.

Formation en environnement virtuel

Donner aux cadets une longueur d'avance

En plus de permettre aux cadets d'exécuter des manœuvres dangereuses dans un milieu contrôlé, l'emploi d'un simulateur pour la conduite automobile fait faire des économies à la GRC. Crédit : Tanner Aulie

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Grâce à la technologie, les cadets peuvent développer des aptitudes, par exemple rouler à très haute vitesse ou neutraliser un suspect armé, dans le cadre de scénarios extrêmement réalistes et trop dangereux pour des moyens pédagogiques traditionnels.

Ces six dernières années, les Services de soutien technologique de la Division ont intégré des environnements simulés et virtuels au Programme de formation des cadets (PFC).

Jugement en situation

L'introduction de cette technologie remonte à 2010, lorsqu'ont été construites des salles de simulation, destinées à préparer les cadets aux services généraux en les plongeant dans des situations virtuelles à l'aide d'images vidéo.

Ces salles permettent aux cadets de mettre en pratique ce qu'ils ont vu en classe dans des contextes calqués sur le réel, c'est-à-dire d'user de leur pensée critique pour gérer les risques en situation de stress. Les cadets doivent apprendre à réagir aux changements de situation avec rapidité et en accord avec la loi, et ils sont tenus de justifier rationnellement leurs actions.

« Aussi utiles que puissent être les cours de sciences policières appliquées et ceux sur les armes à feu ou les tactiques policières de défense, ils ne nous préparent pas à affronter les facteurs de stress du monde réel, commente le cadet Luke Tomkinson, qui vient de finir sa 17e semaine de formation. Le simulateur nous donne un avant-goût de ce genre de stress dans un environnement contrôlé au possible. »

Conduite

En 2011 ont été installés huit simulateurs de conduite. Grâce à eux, les cadets peuvent exécuter divers scénarios et répéter sans risque des manœuvres dangereuses.

Il est possible de paramétrer les simulateurs pour qu'ils présentent des situations périlleuses et des conditions routières extrêmes. Les cadets doivent circuler dans les contextes imposés tout en s'acquittant des tâches et en atteignant les objectifs définis par le formateur.

Les simulateurs constituent à la fois un outil pédagogique efficace et économique.

« Pour une troupe de 32 cadets, il faudrait aux formateurs 120 heures de travail sur la piste de conduite pour faire ce que les simulateurs permettent de faire en huit heures, précise le serg. Blaine Landry, responsable de la formation par simulateur. Et on évite tout problème d'essence, de pneu crevé et de boîte de vitesse endommagée. »

Tir

Deux champs de tir virtuels ont été créés, l'un en 2010, l'autre en 2014. Chaque champ comporte seize couloirs qui reproduisent dans le détail les couloirs de tir réel de la division. Les exercices de tir dans ces champs sont plus sécuritaires et favorisent un enseignement plus rapide. Autre avantage : les pistolets n'ayant pas à être rechargés, ils ne s'enrayent pas; et puis, plus besoin de chan-ger les cibles.

La gend. Alexandra Boulanger, récemment promue et maintenant affectée au Dét. de Morse (Sask.), attribue au champ de synthèse l'amélioration notable de son adresse au tir.

« On est d'autant mieux préparé aux services généraux qu'on a pu s'exercer souvent, dit-elle. On pouvait faire des exercices de précision, de maniement et mise en position avec rapidité, efficacité et en toute sûreté dans un milieu contrôlé. On pouvait aussi s'exercer à tirer en mouvement. Le jour où j'aurai à me servir de mon arme, il y a de bonnes chances que je sois en mouvement. »

Gregory Krätzig, Ph. D., chef du service d'Innovation et de Recherche en formation, indique que cette façon de procéder s'avère efficace.

« Notre recherche a révélé que les cadets dont l'apprentissage s'était fait exclusivement dans un champ de synthèse montraient et conservaient une adresse au tir égale à celle des cadets qui se sont entraînés dans un espace réel, observe-t-il. Et on continue à trouver de nouvelles façons d'élargir et de bonifier la formation par le recours aux simulateurs. »

Diffusion des pratiques exemplaires

L'investissement continu de la Div. Dépôt dans la recherche de pointe liée à la sécurité publique contribue à l'établissement de pratiques nationales exemplaires en ce qui touche la formation des cadets. La Division a aussi éveillé l'intérêt de divers services de police étrangers.

Des représentants européens, asiatiques, moyen-orientaux et américains ont visité la Div. Dépôt dans le but d'y trouver des moyens de changer leurs propres écoles de police. Ils se sont particulièrement intéressés à la formation par simulateur, dont ils ont reconnu les avantages sur la formation traditionnelle.

Reproduit avec la permission du Pony Express ().

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