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Un policier de la GRC se tient à l'intérieur d'un camion d'équipement à côté de l'équipement de protection individuelle.

Un expert fait le point sur les laboratoires clandestins

Le s.é.-m. Derek Westwick dirige l'ELILC de la Colombie-Britannique, qui offre un soutien aux détachements partout dans la province et au Yukon. Crédit : Diesel photography

La production de drogues synthétiques est l'une des pires menaces pour la sécurité publique. Partout au pays, la production et le trafic de drogues par des groupes du crime organisé font augmenter la violence, les problèmes de dépendance et les décès. Le s.é.m. Derek Westwick, membre de l'Équipe de lutte et d'intervention contre les laboratoires clandestins (ELILC) de la GRC en Colombie-Britannique depuis 11 ans, s'est entretenu de son travail avec Travis Poland.

En quoi consiste le travail des ELILC?

En Colombie-Britannique, l'ELILC cible les groupes du crime organisé impliqués dans la production illicite de toute drogue synthétique et enquête sur le détournement de produits chimiques ou d'appareils destinés à la fabrication de drogues illicites. Nous menons aussi des enquêtes par projet. Notre territoire englobe toute la Colombie-Britannique et le Yukon. De plus, nous fournissons des services de soutien aux activités d'enquête et de démantèlement visant des laboratoires clandestins et mettons notre expertise au profit de tous les corps policiers sur notre territoire en leur offrant des services de consultation.

Qu'est-ce qu'un laboratoire clandestin?

Il s'agit de toute installation illicite constituée d'appareils et de produits chimiques susceptibles d'être utilisés pour produire une drogue ou une substance désignée. Le policier qui entre dans un laboratoire clandestin doit avoir suivi un cours sur les enquêtes en la matière et être titulaire d'un certificat valide d'utilisation d'appareil respiratoire pour enquêteurs en laboratoire clandestin. De tels laboratoires ont été découverts dans divers endroits en milieu tant urbain que rural, y compris des maisons, des appartements, des granges, des entrepôts et même des commerces.

Quels dangers sont associés à ces laboratoires?

La présence de produits chimiques dangereux pouvant causer des problèmes de santé aigus ou chroniques complique les mesures de répression des laboratoires clandestins. La sécurité des policiers et du public est le premier souci au moment d'entrer dans ces laboratoires et d'y effectuer une fouille. Les installations de ce genre se font de plus en plus nombreuses, en ville comme à la campagne. On ne saurait trop insister sur les dangers qu'elles présentent. Des gaz toxiques et corrosifs peuvent en émaner, sans compter les risques d'incendie et d'explosion.

Comment les policiers se protègent-ils sur le terrain?

Les ELILC ont toutes à leur disposition des combinaisons de protection contre les produits chimiques, des vêtements ignifuges et des équipements tels que des appareils respiratoires autonomes. Elles ont aussi des instruments pour évaluer et surveiller la qualité de l'air et déceler la présence de vapeurs toxiques ou explosives. L'information ainsi obtenue permet à l'agent de sécurité de l'ELILC d'évaluer les risques et de déterminer l'équipement de protection individuelle (EPI) qui convient pour assurer la santé et la sécurité des policiers appelés à travailler dans la zone chaude du laboratoire clandestin.

Quel genre de formation les agents des ELILC reçoivent-ils?

Ils font d'abord un cours de deux semaines sur les enquêtes relatives aux laboratoires clandestins au Collège canadien de police ou au Collège de police de l'Ontario. Offert à tous les policiers, ce cours permet d'obtenir la certification requise pour enfiler l'EPI nécessaire puis entrer dans un laboratoire clandestin aux fins d'enquête et de démantèlement. Les membres à temps plein d'une ELILC suivent des formations de perfectionnement supplémentaires, dont des cours avancés sur l'EPI et la sécurité en laboratoire clandestin ainsi qu'une formation sur la reconnaissance de produits chimiques.

Quels signes indiquent la présence d'un laboratoire clandestin dans le voisinage?

Figurent parmi ces signes les achats démesurés de produits chimiques, la surabondance de contenants de produits chimiques, la présence d'appareils de laboratoire ou de produits chimiques inhabituels et les odeurs âcres, sucrées ou rappelant celles d'un solvant fort ou de l'ammoniac. Les activités ou les achats suspects doivent être signalés au service de police local.

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