La côte nord du Labrador est probablement l'endroit le moins propice au Canada où aménager une patinoire extérieure, mais le jeu en vaut la chandelle.
« Si les jeunes l'adoptent, nos efforts n'auront pas été vains
», explique le gend. Dylan Bergmark, qui a décidé de créer une patinoire extérieure à Hopedale (T.-N.‑L.), à l'automne dernier, lorsque des sports intérieurs populaires comme le volleyball ont été annulés à l'école Amos Comnius Memorial en raison de la COVID‑19.
Cela faisait également des années que les gens n'avaient pas eu de patinoire dans la collectivité du nord du Labrador, où les bourrasques de neige et parfois la pluie verglaçante peuvent compliquer l'entretien d'une nappe de glace extérieure.
« Normalement, nous ne disposons pas d'un endroit pour patiner durant l'hiver, car dès la première chute de neige, les étangs demeurent recouverts
», souligne Kendra Winters, une jeune de 16 ans.
Le gend. Bergmark, natif de l'Île-du-Prince-Édouard, son collègue, le gend. Josh Seaward et des bénévoles de la localité ont choisi un petit étang couvert de neige balayée par les vents et de glace inégale pour y aménager la patinoire. Après avoir dégagé la glace, ils ont amené sur place une génératrice et une pompe de vidange.
« L'équipement a fonctionné à merveille et une fois la glace inondée, les résultats étaient étonnants
», précise le gend. Bergmark, qui a joué dans une ligne de hockey senior lors d'affectations antérieures en Colombie-Britannique.
« Ils n'ont ménagé aucun effort pour créer la patinoire, et c'est un endroit merveilleux pour s'amuser
», explique Kendra Winters.
Si on n'a relevé aucun cas de COVID-19 dans la ville de plus de 550 habitants, des mesures de distanciation sociale et de protection individuelle sont néanmoins en place. Pour certains, ces dispositions ont augmenté le stress dans la collectivité, qui est déjà aux prises avec de graves problèmes sociaux.
La patinoire, qui accueille de 20 à 30 personnes à la fois, a donc fourni une occasion très attendue pour les gens de sortir et de s'amuser.
« J'ai revêtu mon équipement de gardien de but et j'invite les jeunes à m'envoyer des tirs
», précise le gend. Bergmark, qui endosse un chandail de la GRC pour l'occasion. « Une chose est certaine : il nous faut plus de bâtons en ville et tout le monde sait tirer au but.
»
L'activité est aussi l'occasion pour les habitants de faire plus ample connaissance avec les membres, dont l'affectation est habituellement de deux ans.
« La patinoire de Dylan contribue certainement à rectifier la situation cette année
», précise le gend. Seaward.