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Trois agents de la GRC sont assis à côté d'une jeune femme.

Des liens étroits avec les habitants de Brooks, où les bonjours se font en plusieurs langues

De gauche à droite : l'animatrice du programme Sécurité des collectivités, Kendra Sieben, la gend. Sharon Peters et le cap. Josh Argue font partie du Groupe de la police communautaire au Détachement de Brooks, en Alberta. Le gend. Kyle Collins assister. Crédit : GRC

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Comme près de 36 % des habitants de Brooks s'identifiaient à des minorités visibles, la ville a été surnommée « la ville des bonjours par centaines » (en référence à un documentaire intitulé City of 100 Hellos). Aujourd'hui, un nouveau groupe de police communautaire aide la GRC à tisser des liens avec les habitants de cette ville d'Alberta qui sont issus de diverses cultures.

Ces 20 dernières années, la ville a connu un afflux de réfugiés venus travailler dans le secteur agricole en provenance d'Afrique de l'Est, des Philippines, d'Amérique latine et d'Asie du Sud (des régions instables où la présence policière n'est pas toujours vue d'un bon œil).

« Il peut se parler une centaine de langues dans notre collectivité », affirme le s.é. m. Gordon Yetman, chef du Détachement de Brooks.

« Nous voulons que les habitants de notre collectivité comprennent qu'ils peuvent venir vers nous, que nous sommes là pour les aider et qu'ils peuvent faire appel à nos services s'ils sont en détresse ou s'ils vivent une situation d'urgence », explique le s.é. m. Yetman.

Tisser des liens

Le Groupe de la police communautaire (GPC) collabore avec les services locaux d'immigration pour que de nouveaux résidents fassent connaissance avec des policiers et d'autres premiers intervenants et qu'ils soient à l'aise de voir des agents de la GRC présents dans la région.

« Ils s'inscrivent pour venir voir nos véhicules de police et nos camions d'incendie », explique Kendra Sieben, travailleuse sociale qualifiée et animatrice du programme Sécurité des collectivités au GPC. « Au début, ils sont réservés. À la fin, ils sont souriants. »

Afin d'établir des liens positifs avec les résidents, de les sensibiliser et d'aider à prévenir la criminalité, des membres du GPC vont régulièrement assister à des parties de hockey, se promener dans des marchés publics et rencontrer des gens en milieux ruraux.

« Pour que la police communautaire connaisse du succès, il faut qu'on nous voie souvent dans des endroits où on n'a pas l'habitude de voir des policiers », affirme le caporal Josh Argue, membre du GPC à Brooks, qui préparait une activité pour l'Halloween lorsqu'il s'est entretenu avec la Gazette. « Un contexte informel amène les personnes à poser des questions qu'elles ne poseraient pas autrement. »

Un agent du GPC travaille principalement avec les écoles locales, et toute l'équipe se rend régulièrement dans les écoles pour saluer les jeunes, les rencontrer et leur présenter des exposés sur la sécurité publique.

« Les policiers veulent interagir avec les jeunes dans les écoles, mais ils sont occupés par les appels », explique le cap. Josh Argue. « Les membres de notre équipe ont le temps de se rendre régulièrement dans les écoles. Notre assiduité fait en sorte que les jeunes finissent par connaître nos noms et comprennent qu'on est là pour une bonne raison. »

Présence en ligne

La présence du GPC dans les médias sociaux aide également à tisser des liens avec les habitants. Le groupe publie régulièrement des nouvelles, propose des activités, comme la lecture de contes, et répond à des questions à la page Brooks Safe Communities sur Facebook et TikTok. À ce jour, près de 115 000 personnes suivent le groupe.

Des résidents ont déjà approché des membres du GPC dans un marché public pour leur signaler qu'un de leur parent âgé ayant des problèmes de santé avait disparu. Les agents ont recueilli de l'information pertinente, ouvert un dossier de disparition et publié un message sur Facebook pour solliciter l'aide du public. Après avoir obtenu un indice rapidement, les agents ont trouvé l'homme le long d'une route rurale sans issue, à près de dix kilomètres de la ville, et l'ont ramené le jour même chez lui avant la tombée de la nuit.

« L'homme qui nous a appelés nous a dit qu'il n'aurait pas su qu'un signalement était nécessaire, n'eût été notre publication », raconte Mme Sieben, travailleuse sociale.

Quand la pandémie a ralenti les activités en personne, les agents ont établi des liens virtuels avec la population. Dans le cadre de ce processus de consultations, le s.é.-m. Yetman a répondu aux questions des résidents en direct sur Facebook.

« Les personnes pensent que la police communautaire se résume à des agents qui se promènent dans les rues et qui saluent tout le monde, mais c'est bien plus que cela », avance le cap. Argue. « C'est tisser des liens de confiance avec la collectivité. »

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