Entraîner quelqu'un dans l'industrie du sexe par la violence, la menace ou la force est une forme de traite de personnes.
Selon la cap. Emilie Jones, du Centre national de coordination contre la traite de personnes de la GRC, 95 pour cent des cas surviennent ici au Canada, et 93 pour cent de ces cas impliquent l'exploitation sexuelle de jeunes femmes. La moitié sont des filles de 18 à 24 ans et le quart sont des mineures — certaines victimes ont à peine 11 ans.
Mais elle insiste : n'importe qui peut être victime de la traite de personnes, étant donné la complexité du crime.
Soyez à l'affût de certains indices qui pourraient signifier qu'une personne que vous connaissez est victime de la traite de personnes.
Une pluie de cadeaux
Elle s'affiche avec un luxe nouveau, des bijoux et des vêtements coûteux, et se paye des services professionnels de manucure et de coiffure — un train de vie dont elle n'a pas les moyens.
Aux premières étapes du recrutement, le trafiquant veut gagner la confiance de sa victime, la courtise, la séduit.
Impossible à joindre
Elle est introuvable, elle vient d'emménager chez une nouvelle flamme ou elle a disparu.
Le trafiquant coupera les liens de la victime avec ses amis et sa famille, de manière à l'isoler autant que possible, pour devenir son unique soutien.
En fait, la GRC soupçonne la traite de personnes dans plusieurs dossiers de personnes disparues.
Plus d'identité
Elle n'a que peu de choses à elle, n'a pas de carte d'identité, elle vient d'une autre ville ou d'une autre province.
Pour mieux l'isoler et la forcer à ne compter que sur lui, le trafiquant privera la victime de son identité, pour sa sécurité à lui, et il la déplacera souvent d'une ville à l'autre.
Contrôle
La victime ne regarde personne dans les yeux, et quelqu'un parle et prend des décisions pour elle. Elle ne peut pas quitter un endroit seule, sans être escortée par quelqu'un. Le trafiquant contrôle la victime en limitant sa liberté.
Signes de maltraitance
Elle a des bleus, des coupures, des fractures, des brûlures inexpliqués ou d'autres signes de maltraitance physique.
Le trafiquant utilise souvent la violence et les menaces pour instaurer un climat de peur dont il se sert pour contrôler la victime.
Le trafiquant menace souvent la victime de s'en prendre aux gens qu'elle aime si elle essaie de se sauver ou si elle désobéit.
Marques et tatouages
Elle porte sur son corps une cicatrice ou un tatouage – un nom, une initiale ou un symbole – qui la marque comme propriété du trafiquant.
Discrétion
Elle parle peu de son travail et elle travaille à des heures irrégulières, de jour et de nuit.
Une victime de traite de personnes peut avoir trop honte ou se sentir trop coupable pour en parler à quelqu'un ou aux autorités. Elle doit souvent de l'argent au trafiquant pour son transport, sa nourriture, sa drogue, et si elle ne le remboursait pas, elle en subirait les lourdes conséquences.
Si vous croyez connaître quelqu'un qui serait victime de la traite de personnes, appelez Échec au Crime au 1-800-222-TIPS (8777) ou votre service de police.