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Une agente de la GRC assise dans un hélicoptère.

Les compétences nécessaires aux pilotes d'hélicoptère de la GRC

La gendarme spéciale Kathy Steward a cumulé plus de 13 000 heures de vol depuis le début de sa carrière. Crédit : Morgan Palagain

La g.s. Kathy Stewart est pilote d'hélicoptère depuis près de 40 ans. En 2002, elle entre au Service de l'air de la GRC à l'appui de diverses activités, de la recherche et sauvetage aux poursuites de suspects. La gendarme spéciale s'est entretenue avec Travis Poland au sujet de son travail et des exigences de pilote à la GRC.

Comment êtes-vous devenue pilote d'hélicoptère à la GRC?

J'ai observé mon premier hélicoptère en 1979 et ses capacités m'ont tout de suite impressionnée. Je travaillais dans un camp forestier et je me suis demandé si j'avais l'étoffe du métier. J'ai été admise à l'école de pilotage en 1981, à ma deuxième demande. On m'a refusé la première, pensant que ce serait gaspillage d'argent, et que je ne trouverais pas d'emploi. J'ai obtenu mon accréditation et je me suis mise à gagner ma vie en pilotant partout en Amérique du Nord. Forte de quelque 8 000 heures de vol, je suis entrée à la GRC en 2002.

Parlez-moi des différences entre le pilotage dans le secteur privé et à la GRC.

La principale : les pilotes de la GRC sont des policiers armés. En raison de la nature tactique des vols, le pilote doit s'adapter à un milieu, des situations, des risques et des priorités en évolution constante. En outre, les pilotes commerciaux d'hélicoptères monomoteur ne volent généralement pas de nuit. Ceux de la GRC volent de jour et de nuit, et dans ce dernier cas, les pilotes ont des lunettes de vision nocturne pour les aider. Les pilotes commerciaux volent seuls, tandis que ceux de la GRC font équipe avec un agent tactique d'aviation chargé de manipuler l'équipement de mission. Les communications sont généralement plus complexes avec les radios standard et de multiples radios de police.

À quel genre d'opérations apportez-vous votre appui?

La Section de l'air d'Edmonton exploite un hélicoptère Airbus AS350B3 pour fournir un soutien opérationnel et tactique aux membres de première ligne en Alberta et dans d'autres divisions. Nous assumons plusieurs tâches : recherche et sauvetage, photographie et surveillance aériennes, poursuites et appréhensions. L'hélicoptère permet d'offrir un soutien aux groupes tactiques d'intervention, aux services cynophiles et aux groupes de l'enlèvement des explosifs.

Parlez-moi d'opérations particulièrement mémorables auxquelles vous avez pris part?

Une ressort du lot : une situation de vie ou de mort. En 2005, la rivière Red Deer avait connu de fortes crues; je parcourais le secteur avec un employé du comté quand nous avons reçu un appel au sujet d'une personne en détresse sur la rivière. Nous nous sommes rendus à l'endroit et avons aperçu une femme en équilibre sur les racines d'un arbre emporté par les flots. La rivière s'enflait et la femme risquait à tout moment d'être emportée par le torrent déchaîné.

Je me suis posée et ai demandé à mon passager de s'asseoir à l'arrière de l'appareil en laissant sa ceinture desserrée pendant que je maintenais l'appareil près de la femme. Il devait ouvrir la portière arrière et saisir la ceinture de la femme pour l'aider à se hisser à bord. Mon passager a soulevé des doutes, mais je lui ai dit : « personne d'autre que nous pouvons la sauver. » J'ai maintenu l'appareil au-dessus de la femme; mon compagnon a eu une poussée d'adrénaline qui lui a permis de hisser la victime à bord. Nous l'avons déposée en nous assurant qu'elle était saine et sauve, puis nous avons poursuivi notre route. Je n'ai même pas su son nom. Nous étions au bon endroit au bon moment pour lui sauver la vie, et c'est ce que nous avons fait.

Quels conseils donneriez-vous à une personne intéressée par ce métier?

Il faut une solide expérience de pilote et un vaste éventail d'aptitudes pour piloter un hélicoptère de façon sûre et efficace dans une mission exigeante. Il faut une approche ciblée des missions et être un solutionneur avide et apte à collaborer avec une équipe : ingénieurs, pilotes, répartiteurs et officiers tactiques d'aviation.

La réalisation d'une mission repose souvent sur la coordination et le travail d'équipe. Cela dit, appliquer ses compétences à l'appui des membres de première ligne peut être extrêmement satisfaisant, ce qui fait du métier de pilote une carrière de choix à la GRC.

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