Vol. 80, Nº 2Actualités

Deux policiers (1 homme et 1 femme) marchent sur un trottoir enneigé de la ville.

Aider les cas sociaux

Des policiers de la GRC patrouillent dans le centre-ville de Yellowknife (T.N.-O.) à l'affût des personnes qui pourraient être aiguillées vers le programme Pathfinders. Crédit : Marie York-Condon, GRC

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Pendant des années, les policiers de la GRC à Yellowknife (T.N.-O.) étaient inondés d'appels pour des désordres sociaux qui n'étaient pas toujours de nature criminelle : itinérant dormant dans un vestibule ou personne indésirable dans un centre commercial, p. ex.

« Une année, nous avons reçu près de 200 appels au sujet d'une même personne, illustre l'insp. Matt Peggs, chef de détachement de la GRC à Yellowknife. On s'est alors interrogé sur la manière de mieux gérer ces cas qui sollicitent fortement les services d'urgence. »

Pour réduire le temps consacré à ce type d'usagers, la GRC et les Services médicaux d'urgence (SMU) ont fait équipe avec le programme de gestion intégrée des cas du ministère de la Justice, aussi appelé Pathfinders, qui aide ces personnes à obtenir les services dont elles ont besoin pour se remettre sur pied; une bonne partie d'entre elles étant des itinérants et des sans-abri.

« Lorsqu'une personne nécessite de multiples services relevant de divers ministères, les choses se compliquent, analyse Katie-Sue Derejko, gestionnaire du programme Pathfinders au ministère de la Justice. Nous essayons donc de tisser des liens avec cette clientèle difficile à rejoindre, afin de l'accompagner dans ses démarches au lieu de la laisser à elle-même. »

En juin, la GRC et les SMU ont identifié les 15 usagers les plus fréquents et les ont aiguillés vers le programme Pathfinders. Des agents (chargés de leur dossier) les aident maintenant à obtenir des services afin de résoudre leurs problèmes, qu'il s'agisse d'itinérance, de toxicomanie ou de santé mentale.

Depuis que la GRC collabore avec le ministère de la Justice, l'insp. Peggs note une diminution du nombre d'appels et de personnes incarcérées pour des désordres sociaux ou des méfaits. Cette baisse est attribuable tant au programme Pathfinders qu'à d'autres initiatives parallèles, municipales celles-là, notamment un centre de dégrisement et une fourgonnette d'intervention.

Selon l'insp. Peggs, la collecte de renseignements et la qualité des enquêtes se sont également améliorées. Parce que les policiers peuvent maintenant se concentrer sur d'autres tâches, le nombre d'accusations pour conduite avec des facultés affaiblies est en hausse de 41 % comparativement à la même période l'an dernier.

« Ça revient à utiliser les ressources plus efficacement, précise-t-il. Maintenant, on a du temps à consacrer aux tâches policières proactives, plutôt que de répondre à des appels qui relèvent davantage d'autres organismes. »

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