Excuses aux familles des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées

25 juin 2018
Regina (Saskatchewan)

Déclaration

La GRC partage les objectifs du gouvernement fédéral et des commissaires de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées – examiner les causes systémiques de la violence à l'égard des femmes et des filles autochtones au Canada, et prévenir ou éliminer toute autre violence à leur égard. La GRC s'engage à offrir à la Commission d'enquête son entière coopération. Pour ce faire, elle aura des témoins la représentant dans les trois panels publics tenus cette semaine dans le cadre des audiences institutionnelles sur les politiques et pratiques policières organisées à Regina (Saskatchewan).

Plus tôt aujourd'hui, la commissaire de la GRC, Brenda Lucki, a prononcé l'allocution ci-dessous au début des audiences institutionnelles.


Merci beaucoup de m'avoir invitée ici aujourd'hui. Je voudrais tout d'abord reconnaître l'endroit où nous nous trouvons aujourd'hui; cette terre, visée par le Traité no 4, est le territoire traditionnel des Cris, des Saulteaux, des Assiniboines et des Métis.

L'Enquête nationale et les audiences ont donné aux familles l'occasion d'exprimer leur vérité. Je suis à leur écoute, et je vais le demeurer tout au long de mon mandat de commissaire.

Cette semaine, la Commission d'enquête nationale entend pour la première fois le témoignage de la police. Je voudrais maintenant m'adresser aux familles des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées. Je salue vraiment votre courage pour avoir dénoncé les injustices que vous avez subies et tous ces moments où vous vous êtes senties bafouées, négligées et rejetées par la GRC.

En mon nom propre et au nom de mon organisme, je suis profondément désolée pour la perte de vos êtres chers et pour la douleur que celle‑ci a causée à vous, à votre famille et à votre communauté. Je déplore sincèrement que pour nombre d'entre vous, la GRC n'a pas été à la hauteur comme service de police pendant cette terrible épreuve de votre vie.

De toute évidence, la GRC aurait pu faire mieux. Et je vous en fais la promesse, nous allons faire mieux. Vous ne méritez rien de moins qu'un travail consciencieux et irréprochable de notre part dans votre communauté.

J'estime qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire et je veux que ces excuses marquent une autre étape dans notre volonté de réconciliation. Si nous ne sommes pas les seuls intervenants chargés de résoudre la violence exercée contre les femmes et les filles autochtones et contre les membres de la communauté bispirituelle et LGBTQ, nous savons le rôle important qui nous incombe dans la prévention de cette violence et pour traduire ses auteurs en justice.

La commissaire de la GRC,
Brenda Lucki

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