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Une équipe de sécurité veille sur les personnes dans le besoin

La GRC à Port Alberni (C.-B.) a mis sur pied une équipe de sécurité pour aider les personnes les plus vulnérables de la ville — qu'elles vivent dans la rue, dans des campements, ou seules chez elles. Crédit : GRC

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Chaque jour, des policiers partout au Canada voient des gens qui traversent une période difficile.

À Port Alberni (C. B.), une équipe a été créée précisément pour travailler auprès des personnes les plus vulnérables : les jeunes sans-abri, souvent des Autochtones, qui peuvent être toxicomanes et travailler dans le commerce du sexe.

« Nous trouvons des jeunes dont nous ignorions l'existence », déclare la gend. Beth O'Connor, chef du projet de l'équipe de sécurité des Autochtones.

La gend. O'Connor ajoute que l'équipe se consacre en grande partie aux jeunes, mais qu'elle s'occupe également des aînés.

« Nous essayons d'aider le plus de gens possible, affirme-t-elle. De plus en plus de personnes âgées vivent seules et ont besoin de notre aide. »

Fuir ses problèmes

Le cap. Jay Donahue, qui a mis l'équipe sur pied, travaille à Port Alberni depuis 2007.

Il explique que le programme était nécessaire pour réduire les interventions répétées pour des cas de dépendance à l'alcool et à la drogue et de santé mentale dans la communauté nuu-chah-nulth, dont le conseil tribal est établi à Port Alberni.

« Port Alberni est une plaque tournante pour beaucoup de membres des Premières Nations sur l'île de Vancouver, ajoute la gend. O'Connor. Les Autochtones viennent ici pour fuir leurs problèmes et vivre dans la rue. »

Le cap. Donahue raconte qu'il est devenu évident que la solution n'était pas de mettre les gens en état d'arrestation : « Une fois libérés, ils n'avaient aucune aide pour leurs problèmes de toxicomanie, de santé mentale, d'alcoolisme et de violence conjugale.  »

Maintenant, le cap. Donahue, la gend. O'Connor et le gend. Pete Batt cherchent jour et nuit des personnes qui ont besoin d'aide.

« Ils parcourent les rues et vont dans les bois pour trouver des gens que nous pouvons aider », dit Vina Robinson, l'administratrice de Teechuktl Mental Health pour le conseil tribal de la communauté nuu-chah-nulth.

L'organisation offre des services à 14 Premières Nations nuu-chah-nulth qui comptent environ 10 000 membres.

« Beaucoup de jeunes s'installent dans des campements en bordure de la ville, et nous essayons de savoir qui vit là et qui a besoin d'aide », explique la gend. O'Connor.

En novembre, l'équipe est entrée en contact avec une jeune femme nuu-chah-nulth en difficulté.

« Nous la soupçonnons fortement de travailler dans le commerce du sexe, de ne pas avoir d'adresse et de consommer régulièrement de la drogue », affirme le cap. Donahue.

L'équipe s'efforce de rester en contact avec la jeune de 17 ans et de trouver d'autres ressources pour l'aider.

« Nous espérons la convaincre de se faire soigner, ajoute le cap. Donahue. Hélas, nous travaillons aussi auprès de sa sœur de 14 ans. »

Trouver de l'aide plus rapidement

L'idée de former une équipe de sécurité des Autochtones a germé en 2018, alors que le cap. Donahue collaborait avec des partenaires locaux afin de conclure une entente qui permettrait aux membres de la GRC d'aiguiller des gens vers le programme de santé mentale du conseil.

« Au cours de la première année, nous avons eu des centaines d'aiguillages, dit le cap. Donahue. Ensuite, nous avons créé l'équipe de sécurité des Autochtones pour nous occuper des membres des Premières Nations les plus à risque en ville. »

Il souligne que les intervenants de première ligne, comme ceux du conseil tribal, sont essentiels pour aider les personnes les plus vulnérables à Port Alberni.

« Mais nous avions besoin d'un quart-arrière, et c'est l'équipe de sécurité des Autochtones. »

Vina Robinson affirme que le partenariat avec la GRC a aidé ceux dans le besoin à obtenir des services plus rapidement.

« Les membres de la GRC peuvent, par exemple, expliquer aux juges qu'une telle personne, au lieu d'être incarcérée, doit recevoir des services d'aide ou toute autre forme d'intervention », explique-t-elle avant d'ajouter que l'équipe de sécurité des Autochtones contribue à établir la confiance entre la police et les clients.

« Cette équipe est incroyablement importante, dit-elle. Avant, quand un membre de la GRC offrait son aide à une personne dans la rue, celle-ci se méfiait. Mais Beth (O'Connor) et ses collègues parlent aux gens dans la rue et apprennent à les connaître. Et quand les jeunes apprennent qu'ils sont là, ils acceptent habituellement leur aide.  »

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